Un café turc à Buenos Aires, en Argentine, en 1902. © Archives générales de la nation argentine
Un café turc à Buenos Aires, en Argentine, en 1902. © Archives générales de la nation argentine

[Série] Arabes et Latinos, l’histoire d’une intégration hors normes

Comme les Européens avant eux, beaucoup d’habitants du monde arabe se sont embarqués pour le Nouveau Monde afin de fuir la guerre, la misère ou les persécutions religieuses. Mais, au lieu de poser le pied aux États-Unis, la plupart se sont retrouvés en Amérique du Sud. Où ils ont prospéré.

Publié le 30 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Un café turc à Buenos Aires, en Argentine, en 1902. © Archives générales de la nation argentine
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Arabes et Latinos, l’histoire d’une intégration hors normes

Comme les Européens avant eux, beaucoup d’habitants du monde arabe se sont embarqués pour le Nouveau Monde afin de fuir la guerre, la misère ou les persécutions religieuses. Mais, au lieu de poser le pied aux États-Unis, la plupart se sont retrouvés en Amérique du Sud. Où ils ont prospéré.

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En Amérique latine, 18 millions de Latino-Américains auraient des ancêtres arabes originaires du Proche-Orient. C’est d’ailleurs ce continent qui rassemble la plus importante diaspora palestinienne, en dehors du « monde arabe ». On dénombre 100 000 de ses représentants au Salvador, ou encore 350 000 au Chili.

Les premiers migrants ont quitté leur région natale et traversé l’océan Atlantique à la fin du XIXe siècle. Sans savoir réellement ce qui les attendait, mais portés par la volonté de vivre une vie meilleure, en paix. À l’époque, le Proche-Orient est pris en étau entre un Empire ottoman en déclin et les prédations coloniales européennes. Contexte qui génère des guerres et des troubles communautaires, politiques, économiques et s’achève, après la Première Guerre mondiale, par la partition de la région entre la France et la Grande-Bretagne.

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Ce sont tous ces évènements, majeurs, qui ont contribué à ce déplacement de population massif. La « réussite » des primo-arrivants en Amérique latine au XIXe siècle a poussé d’autres Syriens, Libanais ou Palestiniens à suivre leur exemple au début des années 1920. La majorité d’entre eux étaient des chrétiens arabes (même si cette migration comptait aussi des Juifs, des Druzes et des Musulmans), qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour se tailler une place sur le continent et faire corps avec leurs pays d’accueil.

L’histoire de l’immigration arabe en Amérique latine, entachée de racisme institutionnel, a sans doute été quelque peu mythifiée, mais elle demeure inspirante, car « l’intégration » y a fonctionné à merveille. Au point que, sur le continent sud-américain, tous les pays, du Honduras à la Colombie, en passant par l’Argentine et le Salvador, ont eu – ou, pour certains, ont encore – un chef d’État d’origine arabe.

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