L’opposition réclame une enquête sur la disparition de Charles Massi
L’opposition centrafricaine réclame une enquête internationale sur la disparition de l’opposant et chef rebelle Charles Massi, et contesté la conclusion du parquet de Bangui, qui a estimé mi-août qu’il était « présumé vivant ».
Le Collectif des forces du changement "exige (…) une enquête internationale pour faire toute la lumière sur cette situation et prouver si Charles Massi est encore vivant ou mort", a déclaré samedi 4 septembre Me Nicolas Tiangaye, porte-parole du collectif, qui regroupe l’opposition et des mouvements politico-militaires ayant intégré le processus de paix en Centrafrique.
"Le Collectif des forces du changement estime que la version du procureur de la République selon laquelle Charles Massi a simplement disparu est erronée", a-t-il également déclaré.
Torturé puis exécuté ?
Dans un communiqué daté du 12 août, le procureur de la République de Bangui, Firmin Findiro, avait déclaré notamment : "L’enquête ouverte par le parquet n’a révélé aucun matériel plausible de nature à attester la disparition, a fortiori la torture et l’assassinat, de M. Massi" à Bangui ou dans la prison de Bossembélé (150 km au nord-ouest de la capitale).
Charles Massi, ex-ministre et chef de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) qui n’a pas signé les accords de paix, est donné pour mort depuis janvier par sa famille qui affirme qu’il a été enlevé le 19 décembre au Tchad, dans une zone frontalière, puis livré à la Centrafrique.
Selon la version avancée par ses proches, il aurait été transféré au Camp militaire de Roux et ensuite à la prison de Bossembélé où il aurait été torturé par des éléments de la garde présidentielle. Bangui dément toute implication dans sa disparition.
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