Des « progrès » en vue d’une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite
Antony Blinken s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed Ben Salman pour évoquer le conflit à Gaza, mais aussi les relations bilatérales entre les États-Unis et le royaume.
Lors de sa visite au Caire le 21 mars, le secrétaire d’État américain a évoqué des « progrès » dans les discussions sur la perspective d’une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, dès lors que la guerre dans la bande de Gaza aura été résolue. « Nous avons réalisé de bons progrès surtout au cours de ce dernier mois (…) Il y a encore du travail à accomplir mais je pense que les progrès sont bons, que c’est concret, et que nous nous approchons du moment où nous pourrons avoir des accords », a-t-il dit lors d’une conférence de presse, tout en disant ne pas pouvoir donner de calendrier. « Nous pouvons parvenir à un accord qui représentera une occasion historique pour les deux pays mais aussi pour la région dans son ensemble », a-t-il prédit.
Antony Blinken s’exprimait au lendemain de sa visite en Arabie saoudite où il s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed Ben Salman, dirigeant de facto du royaume. Les entretiens ont porté sur le conflit à Gaza mais aussi sur les relations bilatérales entre les États-Unis et le royaume. C’est la troisième fois que le chef de la diplomatie américaine se rend en Arabie saoudite depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas.
Intense activité diplomatique pour la reconstruction de Gaza
Un haut responsable du département d’État, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a précisé qu’il restait encore une poignée de questions à résoudre. Les États-Unis mènent une intense activité diplomatique afin de rallier les pays arabes à la reconstruction de Gaza une fois le conflit terminé, ainsi qu’à la perspective de redessiner sa gouvernance actuellement entre les mains du Hamas. Ils font miroiter dans le même temps cette normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite assortie de garanties de sécurité américaines pour le royaume et une coopération dans le nucléaire civil, selon des sources au sein de l’administration du président américain Joe Biden.
L’Arabie saoudite n’a pas adhéré aux accords d’Abraham de 2020 négociés par les États-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Émirats arabes unis ainsi qu’au Maroc, d’établir des liens officiels avec Israël. L’Égypte et la Jordanie avaient respectivement signé la paix avec Israël en 1979 et en 1994.
Le royaume saoudien, gardien des premiers lieux saints de l’islam, avait engagé avant la guerre à Gaza des pourparlers avec Washington, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations avec Israël. Mais Ryad a conditionné tout accord de normalisation à la création d’un État palestinien, une perspective rejetée par Israël.
(Avec AFP)
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