Aux balais, citoyens !

Ce devait être une journée de travail collectif et d’assainissement du cadre de vie urbain. Il n’en est rien. La « journée citoyenne » instaurée par le gouvernement semble être un échec à Libreville.

Depuis le 1er juillet, les sacs plastiques non recyclables sont interdits au Gabon. © AFP

Depuis le 1er juillet, les sacs plastiques non recyclables sont interdits au Gabon. © AFP

Publié le 2 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

La « journée citoyenne » mensuelle, lancée en juillet par le gouvernement gabonais pour pousser les habitants à assainir leurs lieux de vie et de travail, mobilisait visiblement peu à Libreville, mercredi .

« Je suis sorti de ma maison vers 06H00 du matin (05H00 GMT), et je n’ai vu jusqu’à maintenant (après-midi) aucune action particulière de nettoyage dans la ville », a témoigné un vendeur de journaux à Libreville, Mody Koulibaly. « Les gens n’en parlent pas spécialement », a-t-il ajouté, en estimant toutefois que l’institution de cette journée était une action positive.

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Quelques Gabonais interrogés par l’AFP semblaient ignorer l’existence de cette journée, qui n’a pas donné lieu à une forte participation.

"La ville est plus que sale"

Pourtant, le 7 juillet dernier, le Premier ministre, Paul Biyoghé Mba et plusieurs ministres du gouvernement s’étaient eux-mêmes transformés en éboueurs ou balayeurs d’un jour pour promouvoir la « journée citoyenne », fixée le premier mercredi de chaque mois et censée être marquée par des actions bénévoles de chacun pour lutter contre la saleté.

Dans un communiqué diffusé mercredi par la presse, le ministre gabonais de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, a rappelé l’importance de cette journée, en exhortant « les citoyens, où qu’ils se trouvent, chacun dans son environnement professionnel ou familial, à prendre une part active » aux opérations de nettoyage.

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« Le gouvernement doit promouvoir cette action à la télévision (pour que cela) entre dans les mentalités », a estimé M. Koulibaly. « La ville est plus que sale et les causes de cette saleté, c’est sûrement les citoyens eux-mêmes », a-t-il poursuivi.

Depuis son arrivée aux affaires, mi-octobre 2009, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a pris plusieurs mesures en faveur de l’environnement, dont l’interdiction – en vigueur depuis le 1er juillet – de l’utilisation et de l’importation de sacs plastiques non recyclables

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