Museveni nomme son fils et dauphin pressenti à la tête de l’armée ougandaise

Le président Yoweri Museveni, à la tête de l’Ouganda depuis 1986, a promu à la tête de l’armée son fils Muhoozi Kainerugaba, pressenti pour prendre un jour sa succession.

Muhoozi Kainerugaba, fils et dauphin pressenti du président ougandais Yoweri Museveni. © PETER BUSOMOKE/AFP

Publié le 22 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Muhoozi Kainerugaba, limogé en octobre 2022 du poste de commandant de l’armée de terre, est de retour à la tête des forces armées ougandaises. Cette annonce, rendue publique dans la soirée du jeudi 21 mars par le ministère de la Défense dans un communiqué, intervient après des années de spéculations sur l’avenir de Muhoozi Kainerugaba, général de 49 ans et fils unique du président, connu pour ses déclarations aussi fracassantes que polémiques sur les réseaux sociaux.

Si Muhoozi Kainerugaba a nié par le passé avoir l’intention de succéder à son père, il avait toutefois annoncé sa candidature à la présidentielle de 2026 dans un message posté l’an dernier sur X (alors Twitter), et supprimé depuis, assurant qu’il était « temps pour notre génération de briller ». Il y avait semblé s’en prendre à son père, écrivant : « Combien de personnes sont d’accord avec moi pour dire que notre heure est venue? Il y en a assez des vieux qui nous gouvernent, nous dominent. Il est temps pour notre génération de briller ».

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Museveni lui avait demandé de ne plus tweeter

Après une polémique en 2022 à propos d’un message de son fils menaçant d’envahir le Kenya, Yoweri Museveni lui avait demandé de ne plus tweeter sur les affaires du pays. Le président avait alors présenté ses excuses au Kenya mais néanmoins défendu son fils, le décrivant comme un « très bon général » et le promouvant à ce rang quelques jours plus tard.

En tant que haut responsable militaire, Muhoozi Kainerugaba n’a en principe pas le droit de s’exprimer publiquement sur des questions politiques, mais il s’est souvent immiscé dans ces discussions, provoquant des casse-têtes diplomatiques pour l’Ouganda. Ses tweets de soutien aux rebelles tigréens en Éthiopie ont suscité la colère d’Addis-Abeba, et ses réflexions sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le coup d’État de 2021 en Guinée ont également fait froncer des sourcils.

(Avec AFP)

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