Yoweri Museveni se présentera à sa propre succession

Le président ougandais sera candidat à sa propre succession, lors du scrutin de 2011. Face à une opposition désunie, il a toutes les chances de rester au pouvoir.

Le président de l’Ouganda Yoweri Museveni, le 24 juillet 2010 à Kampala. © AFP

Le président de l’Ouganda Yoweri Museveni, le 24 juillet 2010 à Kampala. © AFP

Publié le 30 août 2010 Lecture : 1 minute.

Le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, sera candidat à l’élection présidentielle de février 2011, ont annoncé officiellement ses services lundi 30 août dans un communiqué. "Le président Yoweri Museveni a annoncé sa candidature à la présidence du Mouvement de résistance nationale (NRM, le parti au pouvoir) et de porte-drapeau du NRM à l’élection présidentielle de 2011", indique le communiqué.

Les chances du président ougandais, âgé de 66 ans, de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2016 ont été renforcées par des dissensions au sein de l’opposition. Le chef du Congrès du peuple ougandais (UPC) Olara Otunnu, un ancien diplomate de l’ONU, a annoncé lundi le retrait de son parti de la coalition d’opposition qui a accepté de travailler avec la commission électorale.

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"Nos partenaires disent qu’ils vont participer tout en sachant parfaitement que les élections seront frauduleuses", a déclaré M. Otunnu aux journalistes. "C’est le coeur lourd et avec beaucoup de tristesse que j’annonce que l’UPC ne peut pas travailler au sein" de la coalition, a-t-il dit.

Coup dur

M. Otunnu n’a cependant pas appelé au boycott, affirmant qu’il était encore possible de contraindre le gouvernement à modifier la commission électorale. Sa décision est un coup dur pour Kizza Besigye qui devrait être le candidat à la présidentielle de la coalition d’opposition qui ne regroupe plus désormais que trois partis.

M. Besigye qui avait été battu par Yoweri Museveni aux élections de 2001 et 2006, a également échoué à rallier un autre parti de l’opposition, le parti démocrate. L’opposition avait par le passé critiqué le commission électorale, la jugeant inféodée au pouvoir.

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En février, le représentant de l’Union européenne en Ouganda avait estimé que les conditions pour des élections libres et équitables n’étaient pas réunies. Le Congrès américain avait chargé en janvier la secrétaire d’Etat Hillary Clinton de "surveiller de près les préparatifs" des élections.

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