Algérie : l’ex-patron du RCD Mohcine Belabbas écope de 6 mois de prison ferme
Ancien président du parti d’opposition RCD, Mohcine Belabbas a été condamné à 6 mois de prison dans le cadre d’une affaire liée au décès d’un ouvrier clandestin marocain.
Président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition) de 2012 à 2022, Mohcine Belabbas a été condamné par un tribunal d’Alger, dimanche 24 mars, à une peine de six mois de prison ferme et à une amende de 100 000 dinars (environ 680 euros). Cette condamnation est assortie d’une autre amende de 50 000 dinars (340 euros) à verser à la commune de Gué de Constantine (banlieue d’Alger), qui s’était constituée partie civile.
Député d’Alger de 2017 à 2021, Mohcine Belabbas est poursuivi depuis octobre 2021 pour un délit d’obtention de documents sans droit, de délit d’hébergement d’un ressortissant étranger sans autorisation et pour emploi d’un étranger sans autorisation.
À ces trois chefs d’inculpation s’est ajouté celui d’homicide involontaire d’un ressortissant marocain. Présenté comme expert dans les métiers de bâtiment, l’ouvrier en question est décédé alors qu’il réalisait des travaux de construction dans la propriété de Mohcine Belabbas.
Karim Tabbou également condamné
Pour le collectif de défense de Mohcine Belabbas, 53 ans, les éléments constitutifs de ces infractions ne sont pas réunis. « Mohcine Belabbas paye le prix de son engagement politique lors de la “Révolution du sourire du 22 février 2019”, estime son avocate, Me Sadat, qui est également cadre du RCD. Il s’agit là d’une traduction de la chape de plomb qui s’est abattue sur les droits et libertés, bien que garantis par la loi fondamentale du pays. »
Mohcine Belabbas n’est pas le premier opposant à faire l’objet d’une condamnation. Mercredi 13 mars, Karim Tabbou, présenté comme une des figures du Hirak, a écopé de six mois de prison avec sursis et d’une amende de 50 000 dinars pour « incitation à attroupement non armé » et « diffamation » après avoir appelé à des manifestations non autorisées. M. Tabbou dirige le parti d’opposition Union démocratique et sociale (UDS), qui n’a pas été agréé par les autorités.
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