Un an après son retour, El-Megrahi lutte toujours contre la maladie

Le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, le Libyen Abdel Basset el-Megrahi, se porte bien pour un homme atteint d’un cancer, mais il est déprimé par l’idée que certains voudraient le voir mort, a déclaré un responsable libyen, cité samedi par un quotidien arabe.

Abdel Basset el-Megrahi, le 20 août 2009 à l’hôpital de Tripoli. © AFP

Abdel Basset el-Megrahi, le 20 août 2009 à l’hôpital de Tripoli. © AFP

Publié le 21 août 2010 Lecture : 2 minutes.

Le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, le Libyen Abdel Basset el-Megrahi, se porte bien pour un homme atteint d’un cancer, mais il est déprimé par l’idée que certains voudraient le voir mort, a déclaré un responsable libyen, cité samedi par un quotidien arabe.
Seif el-Islam Kadhafi et El-Megrahi à Tripoli, le 20 août 2009.

El-Megrahi avait été condamné à la prison à vie en 2001 et une peine de sûreté de 27 ans pour l’attentat contre le Boeing 747 de la Pan Am (270 morts), au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en décembre 1988.

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Il y a un an, le Libyen, à qui des médecins avaient donné trois mois à vivre en raison d’un cancer de la prostate en phase terminale, avait été libéré par l’Écosse, une décision pour raisons médicales qui avait provoqué un tollé chez les proches des victimes, pour la majorité originaires des États-Unis.

Le responsable libyen, dont le nom n’est pas dévoilé, a indiqué que « l’état de santé (de El-Megrahi) est bon pour un patient atteint d’un cancer », rapporte Asharq Al-Awsat, un quotidien panarabe basé à Londres.

Seif el-Islam Kadhafi et El-Megrahi à Tripoli, le 20 août 2009 (crédit : AFP).

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Aucune commémoration

Mais El-Megrahi, qui vit retranché avec sa famille dans sa villa à Tripoli et ne sort que pour aller à l’hôpital, souffre sur le plan psychologique, selon le responsable.

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El-Megrahi lui a dit : « Ils veulent accélérer ma mort (…) Ils m’ont tué en prison des millions de fois et m’ont interdit de voir mes enfants et ma famille. Alors qu’est-ce qu’ils veulent de plus de moi ? », selon le journal.

La publication de cette déclaration intervient au lendemain du premier anniversaire de sa libération et de son retour en Libye, où il avait été accueilli en héros.

Le gouvernement britannique avait mis en garde vendredi contre toute célébration de cet anniversaire en Libye, où finalement aucune commémoration n’a eu lieu.

Des élus américains accusent Édimbourg d’avoir cédé aux pressions du géant pétrolier britannique BP, soucieux de voir les relations s’améliorer avec Tripoli pour pouvoir signer de juteux contrats. El-Megrahi a toujours clamé son innocence dans l’affaire de Lockerbie.

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