Dette : la Zambie parvient à un accord « historique » avec ses créanciers privés

Le pays vient de conclure un accord sur la restructuration de sa dette de « plus de 3,5 milliards de dollars ». « Une étape importante » saluée par le président Hakainde Hichilema et son ministre des Finances, Situmbeko Musokotwane.

Le président zambien, Hakainde Hichilema, à Lusaka, le 1er novembre 2023. © Bernd Von Jutrczenka/ZUMA Press/REA

Le président zambien, Hakainde Hichilema, à Lusaka, le 1er novembre 2023. © Bernd Von Jutrczenka/ZUMA Press/REA

Publié le 25 mars 2024 Lecture : 1 minute.

La Zambie a conclu un accord « historique » avec ses créanciers privés détenteurs de 3,5 milliards de dollars d’euro-obligations, levant un obstacle majeur dans les négociations sur la restructuration de sa dette colossale, a annoncé ce 25 mars le président zambien Hakainde Hichilema.

« Une page d’histoire a été écrite ! Nous sommes heureux d’annoncer l’accord avec nos détenteurs d’euro-obligations », a-t-il triomphalement déclaré sur X (ex-Twitter), précisant qu’il s’agit d’un accord sur la restructuration de « plus de 3,5 milliards de dollars » de dette. « Une étape importante que nous attendions tous avec impatience. La restructuration des euro-obligations a été réalisée », a confirmé également sur X le ministre des Finances, Situmbeko Musokotwane.

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98 % des créanciers officiels ont signé le protocole d’accord

La Zambie avait été le premier pays africain à faire défaut sur sa dette publique en 2020 après l’irruption de la pandémie de Covid-19. Lusaka avait conclu en juin un accord de principe avec ses créanciers publics sur la restructuration de 6,3 milliards de dollars de dette extérieure.

Hakainde Hichilema avait déclaré en décembre qu’environ 98 % des créanciers officiels avaient depuis signé un protocole d’accord pour restructurer la dette du pays d’Afrique australe estimée à 32,8 milliards de dollars fin 2022, dont 18,6 milliards auprès de créanciers étrangers comme la Chine, son principal prêteur.

Jusqu’ici, les discussions avec « les créanciers privés qui sont représentés par des porteurs d’obligations » restaient dans l’impasse, avait déploré Hakainde Hichilema, les accusant de retarder le processus. Selon l’une des clauses de l’accord conclu dans un cadre de restructuration de la dette pour les pays les plus pauvres convenu par le groupe du G20, celui-ci ne pouvait s’appliquer si le secteur privé ne fournissait pas un effort comparable dans tout accord de restructuration.

« Nous sommes heureux d’être enfin parvenus à un accord définitif et concluant avec le gouvernement, soutenu par toutes les parties prenantes », a déclaré l’agence Bloomberg, le groupe de créanciers privés, qui comprend Amia Capital, Amundi, Farallon, Greylock Capital Management et BlueBay Asset Management.

(Avec AFP)

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