Ibrahim Babangida et Atiku Abubakar seront candidats à la présidentielle
La course à l’investiture du Parti démocratique du Peuple est lancée, avec en ligne de mire l’élection présidentielle. L’ancien dictateur Ibrahim Babangida a annoncé sa candidature, tout comme l’ex vice-président Atiku Abubakar. Quant à l’actuel président Goodluck Jonathan, il devrait rentrer prochainement dans la course.
L’ex-dictateur militaire nigérian Ibrahim Babangida a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2011, 17 ans après avoir quitté le pouvoir dans des circonstances controversées. "Je crois que le temps est venu pour moi de servir mon peuple en tant que président civil", a déclaré dans un communiqué celui qui arriva au pouvoir par un coup d’Etat militaire, avant d’occuper le fauteuil présidentiel de 1985 à 1993.
En 1993, Ibrahim Babangida avait quitté le pouvoir à l’issue d’une crise politique provoquée par sa décision d’annuler le scrutin présidentiel remporté par l’homme d’affaires Moshood Abiola, une élection généralement considérée comme libre et démocratique.
Cette annulation "est une des taches avec lesquelles il nous faut vivre", a indiqué M. Babangida dans son communiqué, se disant assuré que "les Nigérians pardonneront un jour à notre régime". L’ancien président a également rejeté, dans son communiqué, les accusations de corruption qui ont pesé sur lui ainsi que le soupçon d’avoir été impliqué dans le meurtre du rédacteur en chef de l’hebdomadaire Newswatch, Dele Giwa en 1986.
M. Babangida, âgé de 69 ans, est le deuxième candidat musulman originaire du nord du Nigeria à briguer l’investiture du Parti démocratique du peuple (PDP) actuellement au pouvoir, pour le scrutin présidentiel prévu l’an prochain.
Règle de rotation
Dimanche l’ancien vice-président Atiku Abubakar, également originaire du nord majoritairement musulman, avait déjà annoncé sa candidature à l’investiture du PDP. Le PDP est divisé sur l’opportunité de présenter le président en exercice Goodluck Jonathan, un chrétien originaire de la région pétrolifère du Delta, dans le sud, ou de lui préférer un candidat du nord.
Le pays le plus peuplé d’Afrique applique une règle non écrite de rotation du pouvoir tous les deux mandats entre le nord et le sud. M. Jonathan ayant hérité de la présidence suite au décès en mai d’Umaru Yar’Adua, originaire du nord, le poste devrait maintenant revenir au nord selon les partisans de cette règle.
Après de longs mois de débats, le PDP a formellement annoncé cette semaine que Goodluck Jonathan était libre de se présenter en 2011 sans toutefois lui apporter son soutien et tout en maintenant la règle de rotation. M. Jonathan devrait se présenter mais il n’a pas encore annoncé sa candidature.
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