En Centrafrique, l’opposant Crépin Mboli-Goumba condamné mais en liberté

Le coordinateur de la principale plateforme de l’opposition centrafricaine a été condamné à un an de prison avec sursis. Il était jugé ce 27 mars à Bangui pour « diffamation » et « outrage à magistrat ».

Crépin Mboli-Goumba en 2020. © Pacôme PABANDJI

Crépin Mboli-Goumba en 2020. © Pacôme PABANDJI

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 27 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Un an de prison avec sursis. C’est la peine à laquelle l’opposant Crépin Mboli-Goumba a été condamné ce 27 mars en Centrafrique par le tribunal de Bangui, pour « diffamation » et « outrage à magistrat ». Alors que le ministère public avait requis un an de prison ferme le 20 mars dernier, il reste en liberté. L’opposant avait bénéficié d’une libération provisoire le 6 mars dernier.

Le condamné a été accueilli à la sortie du tribunal par ses proches et des opposants au président Faustin-Archange Touadéra, dont l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé. Crépin Mboli-Goumba, avocat de profession, avait décidé de se défendre seul à la barre, avant de refuser de répondre au tribunal, ne souhaitant pas cautionner la procédure et « légaliser l’illégal ».

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Accusation de corruption de magistrats

Président du Parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États (Patrie) et coordinateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), il avait été arrêté le 3 mars à l’aéroport de Bangui alors qu’il montait à bord d’un avion de ligne qui s’apprêtait à décoller pour Douala, capitale économique du Cameroun.

Le parquet avait justifié l’arrestation par des propos jugés outranciers et diffamatoires tenus le 20 février lors d’une conférence de presse. Crépin Mboli-Goumba y avait notamment accusé certains magistrats de complaisance à l’égard d’accusés voire de corruption. Il avait toutefois été remis en liberté provisoire le 6 mars, en attendant son procès.

« Pour avoir dénoncé la corruption, le tribunal de Bangui vient de me condamner à un an de prison avec sursis. Je porte cela comme un badge d’honneur et je continue le combat », a déclaré l’opposant sur son compte X, ce 27 mars, après le verdict.

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