Lies Hebbadj de nouveau mis en examen

Lies Hebbadj, le boucher franco-algérien dont le ministre de l’Intérieur réclamait la déchéance de la nationalité française, est de nouveau mis en examen depuis dimanche en fin d’après-midi. Il est accusé de viols et violences.

Lies Hebbadj à son arrivée le 28 juin 2010 au tribunal de Nantes. © AFP

Lies Hebbadj à son arrivée le 28 juin 2010 au tribunal de Nantes. © AFP

Publié le 7 août 2010 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour dimanche 8 Août, à 18h07.

Lies Hebbadj, un épicier nantais déjà mis en examen et dont une compagne avait contesté en avril dernier une contravention pour port du niqab au volant,  à été mis en examen pour la seconde fois dimanche 8 août, pour des faits de viols aggravés cette fois.

la suite après cette publicité

Il avait été placé une nouvelle fois en garde à vue la veille, samedi, pour viols et violences "à la suite des accusations portées à son encontre le 5 août 2010 par l’une de ses anciennes compagnes", avait indiqué samedi Xavier Ronsin, le procureur de la République de Nantes.

"L’enquête préliminaire qui porte sur des faits qui se seraient produits entre 2003 et 2007 a été confiée à la police judiciaire de Nantes", avait-il ajouté. L’identité de la plaignante n’a pas été rendue publique.

Soupçons de polygamie et fraude

Cette nouvelle affaire intervient après la mise en examen de M. Hebaddj en juin dernier pour travail dissimulé et fraudes aux prestations sociales. Il s’était fait connaître le 23 avril lorsque lui-même et l’une de ses compagnes avaient contesté publiquement un procès verbal pour port du niqab au volant.

la suite après cette publicité

Le jour même de la conférence de presse, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, avait préconisé que le commerçant soit déchu de sa nationalité française, mettant en avant des soupçons de polygamie et de fraudes aux aides sociales.

M. Hebbadj s’était défendu de l’accusation de polygamie en déclarant qu’avoir des maîtresses n’était "pas interdit en France" mais le 9 juin, après six semaines d’enquête et 48 heures de garde à vue, il était mis en examen pour travail dissimulé et fraudes aux prestations sociales.

la suite après cette publicité

Déchéance de nationalité française

La justice lui reproche notamment d’avoir vécu dans une "polygamie de fait" et perçu 175 000 euros de prestations sociales entre 2007 et 2010, au lieu de 88 000 euros si tous avaient vécu sous le même toit, ou 124 000 euros dans des domiciles distincts avec des déclarations conformes. "L’enquête a montré que M. Hebbadj gérait tout l’aspect financier et matériel de trois familles et des 15 enfants déjà nés, bientôt 17, dont il n’a pas contesté qu’il était le père", avait alors déclaré M. Ronsin. Le plus âgé des enfants est âgé de 12 ans.

Fin avril M. Hortefeux avait aussi révélé à des députés UMP l’existence d’un "renseignement" (proche d’une main courante) pour violences conjugales déposé par le père de la Nantaise verbalisée auprès d’une gendarmerie. Le ministre avait également fait état du blog d’une ancienne compagne, Nina Gomez, répudiée par Lies Hebbadj et remariée à Dubaï, où elle portait contre lui des accusations de maltraitance. L’avocat de M. Hebbadj, Me Boëzec, avait aussitôt déposé une plainte en diffamation.

Samedi M. Hortefeux a annoncé qu’il ferait ce mois-ci à Nicolas Sarkozy des "propositions de mise en oeuvre juridique" de la déchéance de nationalité française, notamment pour les faits de meurtres de policiers ou de polygamie.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Lies Hebbadj lors d’une conférence de presse, le 26 avril 2010 à Nantes. © AFP

Lies Hebbadj mis en examen pour neuf infractions

Lies Hebbadj est soupçonné de polygamie. © Reuters.

Affaire Lies Hebbadj : le boucher et son amante en garde à vue

Contenus partenaires