Madrid abandonne des immigrés subsahariens près des côtes marocaines

Le ministère des Affaires étrangères s’est insurgé des pratiques de la Garde civile espanole, qui aurait refoulé l’embarcation de huit Africains, les laissant en mauvaise santé et sans assistance au large du Maroc.

Des immigrés clandestins arrêtés par la police espagnole sur un zodiac, le 3 septembre 2003. © AFP

Des immigrés clandestins arrêtés par la police espagnole sur un zodiac, le 3 septembre 2003. © AFP

Publié le 7 août 2010 Lecture : 1 minute.

Le Maroc a accusé vendredi 6 août la garde civile espagnole d’avoir "abandonné" huit immigrés subsahariens près des côtes marocaines dans un "état de santé critique", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE) marocain.

"Une patrouille de la garde civile espagnole a abandonné vendredi à 7h (6h GMT) du matin au large des côtes marocaines au niveau de la commune rurale de Belyounech (près de Ceuta, enclave espagnole au nord du royaume) huit immigrés issus de pays d’Afrique sub-saharienne dans un état de santé critique", selon la même source.

la suite après cette publicité

Une source sécuritaire a précisé que les huit immigrés qui voyageaient à bord d’une embarcation ont été interceptés "près des eaux de Sebta (nom marocain de Ceuta, NDLR) par la garde civile espagnole puis abandonnés sans aucune assistance de sa part dans les eaux territoriales du Maroc". La ville de Ceuta est très proche des côtes du nord marocain, la distance en mer méditerranée ne dépassant pas 2 kilomètres.

Selon les autorités marocaines, les huit immigrés seraient quatre Camerounais, un Sénégalais, un Tchadien, un Ghanéen et un Gabonais.

Soins d’urgence

Le communiqué ajoute que "les autorités de la province de M’Diq-Fnideq (nord) sont intervenues pour sauver et évacuer ces immigrés vers l’hôpital provincial afin de leur prodiguer les soins médicaux d’urgence et les prendre en charge". Ils ont été admis dans un hôpital de la province de Tétouan, selon la source sécuritaire.

la suite après cette publicité

Lundi, le Maroc avait déjà exprimé sa "forte indignation" après le recours à la "violence physique" contre un "étudiant marocain" par la police espagnole au poste frontalier de Melilla, enclave espagnole au nord du royaume. Mais l’Espagne a nié mardi les faits.

La presse marocaine a fait état récemment de plusieurs incidents entre la police espagnole et des ressortissants marocains aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla. Rabat a toujours considéré Ceuta et Mellila, les deux enclaves espagnoles dans le nord du Maroc comme des "villes occupées".

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Au moins huit Subsahariens meurent dans un naufrage

Contenus partenaires