Au Tchad, dix candidats protestent contre l’invalidation de leur dossier

Dix candidats de l’opposition au Tchad ont promis des « actions de lutte » pour barrer la route à la « dynastie » Déby lors de l’élection présidentielle du 6 mai.

Le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno arrive au ministère des Affaires étrangères, à N’Djamena. © AFP

Le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno arrive au ministère des Affaires étrangères, à N’Djamena. © AFP

Publié le 28 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Cet appel survient un mois après la mort de Yaya Dillo, tué le 28 février lors de l’assaut visant le siège de son parti. Dimanche, le Conseil constitutionnel avait invalidé les candidatures de 10 opposants, dont celui désigné pour remplacer Yaya Dillo à la présidentielle, Nassour Ibrahim Koursami, et n’en n’a validé que 10, dont celle du général Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir à la mort de son père en avril 2021.

Dénonçant les « raisons fallacieuses » invoquées par le Conseil constitutionnel, les dix candidats recalés ont appelé devant la presse « toutes les forces vives de la nation à se mobiliser et faire usage de tous les moyens légaux pour sauver le pays de la dictature », et promis « des actions de lutte », sans en préciser les modalités.

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« Hier, Yaya Dillo était exécuté sans sommation et, aujourd’hui, [le pouvoir] fait tout pour disqualifier des candidats qui gênent et pour baliser l’autoroute de la dynastie qui sera consacrée, à coup sûr, dès le 1er tour du scrutin » le 6 mai, ont-ils déclaré.

Human Rights Watch (HRW) a réclamé début mars une « enquête indépendante » avec une « aide étrangère » sur « le meurtre » de Yaya Dillo, qui « soulève de graves questions sur le climat politique dans le pays à l’approche de l’élection ».

(Avec AFP)

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