Expulsé par N’Djamena, Mahamat Nouri accepte de « négocier la paix »
Un des principaux chefs rebelles tchadiens expulsés mi-juillet du Soudan, Mahamat Nouri, se trouve actuellement à Doha où il se dit disponible pour négocier « la paix ».
"Nos amis soudanais nous ont gentiment demandé de quitter le Soudan, a indiqué Mahamat Nouri dans entretien téléphonique réalisé samedi depuis Libreville. Nous avons préféré nous installer à Doha, qui est un endroit important pour le Darfour et le Tchad. Nous sommes toujours disponible pour négocier la paix", a affirmé le chef de l’Alliance nationale pour le changement démocratique (ANCD), un mouvement créé en mai après des différends au sein de la principale coalition rebelle Union des forces de la résistance (UFR).
Doha a accueilli de nombreux pourparlers entre émissaires tchadiens et soudanais avant le réchauffement des relations entre les deux pays. La capitale de Qatar a aussi abrité des négociations entre le Soudan et les groupes rebelles du Darfour, notamment le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), le plus militarisé d’entre eux.
Les hommes "restés sur le terrain"
"Nous voulons faire la paix, une paix globale, mais nous ne voulons pas des ralliements", a ajouté le chef rebelle, estimant que les autorités tchadiennes n’avaient pas jusqu’ici négocié mais simplement fait des propositions de reddition aux rebelles.
Un médiateur tchadien s’était entretenu avec les chefs rebelles en avril.
"Nous n’avons eu aucun contact avec les autorités tchadiennes depuis notre départ" du Soudan, a précisé M. Nouri, ancien ministre de la Défense tchadien, condamné à mort dans son pays.
Le chef rebelle a souligné que ses hommes "étaient restés sur le terrain", sans préciser s’il s’agissait de l’est du Tchad ou du Darfour.
Mahamat Nouri et les deux autres principaux chefs de la rébellion tchadienne, Timan Erdimi et Adouma Hassaballah, ont été expulsés le 20 juillet du Soudan, où ils avaient leurs bases arrière depuis de nombreuses années.
Elle a eu lieu dans le contexte du réchauffement des relations entre Khartoum et N’Djamena qui avait refoulé en mai Khalil Ibrahim, le chef du JEM. Les deux pays se sont notamment engagés à ne plus soutenir de mouvements rebelles.
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