Quelles dates pour la CAN 2025 au Maroc ?
Les dates de la Coupe d’Afrique des nations 2025 organisée par le Maroc ne sont pas encore connues. La Confédération africaine de football (CAF) doit en effet composer avec un calendrier surchargé qui réduit les créneaux.
Le 26 mars, le Tchad et le Soudan du Sud ont, vingt-quatre heures après l’Eswatini et le Liberia, assuré leur présence en phase éliminatoire de la future CAN organisée au Maroc, après avoir franchi le tour préliminaire auquel ont participé les huit sélections africaines les moins bien placées au classement Fifa.
Quarante-huit équipes, qui seront reparties en douze groupes de quatre, attendent désormais la date du tirage au sort des qualifications, qui auront lieu en septembre, octobre et novembre prochains, chacune d’entre elles ayant six matchs à jouer.
Mais la principale interrogation concerne les dates de la phase finale. Les discussions entre la CAF, la Fifa et la Fédération royale marocaine de football (FRMF) se poursuivent, afin de trouver la date idoine, qui sera dévoilée dans les prochaines semaines. Les Marocains souhaitaient idéalement l’organiser en juin et juillet, mais cette possibilité semble très compromise. Voici les différentes pistes à l’étude.
Entre le 15 juin et le 15 juillet : c’est non !
Fouzi Lekjaâ, le président de la FRMF, a récemment écarté l’hypothèse d’une CAN disputée entre le 15 juin et le 15 juillet. La raison est simple : la Fifa organisera, entre le 15 juin et le 13 juillet, aux États-Unis, la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, avec 32 équipes, dont 4 africaines.
Une compétition qui pourrait concerner des internationaux africains susceptibles de disputer la CAN. Et comme Gianni Infantino, le président de la Fifa, ne voulait pas entendre parler d’un autre tournoi risquant de concurrencer son dernier-né, cette première éventualité a été écartée.
Entre le 15 juillet et le 20 août : une pure folie !
Un second créneau estival avait été avancé par une source interne à la CAF, et relayée par différents médias : une CAN organisée après la Coupe du monde des clubs soit, en gros, entre le 15 juillet et le 20 août.
Face à l’absurdité de cette hypothèse, la CAF s’était empressée de démentir, expliquant que rien n’était décidé. Ceux qui connaissent le football – et ce n’est pas le cas de tout le monde dans les instances – savent qu’il serait à la fois stupide et surtout dangereux de faire enchaîner à des footballeurs deux compétitions internationales sur deux continents différents, sans leur laisser le temps de prendre des vacances.
De plus, les 7e et 8e journées des qualifications pour le Mondial 2026 de la zone Afrique sont programmées entre le 1er et le 10 septembre 2025, ce qui obligerait les internationaux africains concernés par la CAN, et notamment ceux dont les sélections auraient étiré leur parcours au Maroc, à repartir en équipe nationale quelques jours après avoir retrouvé leurs clubs respectifs. Ces derniers ne l’accepteraient pas, et il serait difficile de leur donner tort.
Janvier et février 2026 ? Oui, mais…
À cette date, tous les stades marocains retenus pour la CAN et qui sont actuellement en travaux (Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech, Tanger et Rabat) seront achevés. Surtout celui de la capitale politique du royaume, où le chantier est le plus vaste. Mais en 2026 (11 juin-19 juillet) se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique le premier Mondial réunissant 48 sélections, dont 9 ou 10 africaines.
Autrement dit, des joueurs africains devraient disputer deux compétitions internationales usantes mentalement et physiquement dans des délais courts, alors que le calendrier est saturé. Et il sera difficile d’expliquer aux puissants clubs européens que leurs internationaux africains devront s’absenter plusieurs semaines en pleine saison pour disputer la CAN, avant de jouer, quatre mois plus tard, un Mondial. Cela impliquerait un retour tardif, alors que les clubs seront en pleine préparation estivale pour la saison 2026-2027.
Janvier et février 2025 : la solution la plus logique
Les qualifications s’achevant courant novembre, la possibilité d’organiser la CAN en janvier et février 2025 est tout à fait envisageable, et c’est cette hypothèse qui semble tenir la corde.
Le Maroc dispose de toutes les infrastructures hôtelières, de santé, de transport ou de communication nécessaires. Cinq des six stades retenus pour accueillir la compétition (Agadir, Casablanca, Fès, Tanger et Marrakech) subissent des travaux plus ou moins importants, et certains seront prêts courant 2024. « S’il faut accélérer les choses, on saura le faire », assure un membre de la FRMF. Seul celui de Rabat ne serait pas livré à temps.
Mais le Maroc dispose d’enceintes certes plus petites que celle de Rabat mais capables d’accueillir des matchs internationaux, comme à Kénitra ou à Oujda. Les clubs européens pourraient faire la grimace avec une seconde CAN consécutive disputée en janvier et février en un an, après celle en Côte d’Ivoire en 2024. Pour faire passer la pilule, la CAF pourrait leur assurer que l’édition 2027, en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya, aura lieu en juin et juillet.
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