Libération de deux Allemands enlevés au Darfour

Deux humanitaires allemands, enlevés il y a plus d’un mois au Darfour, ont été libérés.

Publié le 27 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

Les deux travailleurs humanitaires allemands de l’organisation THW enlevés le 22 juin au Darfour, ont été libérés mardi 27 juillet. L’annonce de la libération a été faite à Berlin par le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle.

« Les deux hommes se trouvent sous la protection des autorités soudanaises et seront transférés dans le courant de la journée à Khartoum », a-t-il dit dans un communiqué, en faisant part de son « soulagement ». « Compte tenu des circonstances, ils vont bien », a-t-il ajouté en remerciant les parties impliquées dans leur libération, notamment « les responsables soudanais ».

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« Ils ont été libérés ce matin à Kebkabiya et ont ensuite été conduits à Nyala », a déclaré Chris Cycmanick, porte-parole de la mission de paix ONU-Union africaine au Darfour (Minuad).

Secteur sous contrôle tribal

Les deux humanitaires, âgés de 34 et 52 ans, avaient été enlevés par des hommes armés inconnus dans leurs bureaux de Nyala, la métropole du Darfour, vaste région de l’ouest du Soudan où la sécurité ne cesse de se dégrader et les rapts d’expatriés se multiplier.

La zone de Kebkabiya est l’un des secteurs les plus sensibles du Darfour qui est contrôlé par des tribus arabes. Plusieurs otages au Darfour ont passé leur captivité dans cette zone que le gouvernement soudanais ne contrôle plus selon certains observateurs.

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L’organisation THW – Technisches Hilfswerk – n’est pas une ONG, mais une agence fédérale allemande dédiée au soutien technique dans les cas de crises humanitaires.

Une humanitaire toujours otage

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C’était la première fois que des Allemands étaient enlevés au Darfour. Les enlèvements d’Occidentaux et de travailleurs humanitaires se sont multipliés depuis l’émission, en mars 2009, d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et contre l’humanité.
Depuis, 17 étrangers, dont dix Occidentaux, y ont été enlevés. Ils ont tous été libérés sauf une humanitaire américaine de l’organisation évangélique Samaritan’s Purse enlevée au mois de mai.

« Au début j’étais bien traitée, mais plus maintenant, ma vie et ma santé sont désormais menacées », a déclaré lundi à l’AFP la jeune femme. « Je n’ai pas d’eau potable, la situation a tourné au cauchemar tout d’un coup. Il y a 20 hommes actuellement autour de moi », a ajouté l’humanitaire dont l’identité a été confirmée par des responsables de l’ONG Samaritan’s Purse. Ces derniers ont toutefois demandé à ce que le nom de l’otage -qui n’a jamais été révélé- ne soit pas publié.

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