L’Élysée confirme la mort de Michel Germaneau
Le président français Nicolas Sarkozy, ainsi que deux personnalités maliennes, ont confirmé la mort de Michel Germaneau, l’otage français qu’un raid franco-mauritanien a échoué à libérer.
![Michel Germaneau, enlevé le 19 avril par Aqmi. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/26/026072010103137000000michel.jpg)
Michel Germaneau, enlevé le 19 avril par Aqmi. © AFP
Nicolas Sarkozy a confirmé le décès de Michel Germaneau, vraisemblablement exécuté par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). « Je m’incline devant la mémoire d’un homme de bien », a-t-il déclaré lundi 26 juillet en ouverture d’un conseil de sécurité et de défense à l’Elysée, au lendemain de l’annonce par Aqmi de la mort du Français. Le président a condamné un acte « barbare, odieux ».
Un élu et un notable du nord du Mali avaient auparavant – dans la nuit de dimanche 25 à lundi 26 juillet – assuré que l’otage français avait bien été exécuté comme l’a affirmé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’élu déclarant qu’il a été « décapité ». « Oui, c’est vrai, après l’échec du raid franco-mauritanien de jeudi, Aqmi a exécuté l’otage français », a déclaré, sous couvert d’anonymat, un élu de la région malienne de Kidal (nord-est) où était censé être détenu Michel Germaneau.
Il a affirmé que « le Français a été décapité sous les yeux » du chef de l’unité radicale d’Aqmi qui le détenait, Abdelhamid Abou Zeid, qui avait déjà exécuté, l’an dernier, un otage britannique, Edwin Dyer, après six mois de détention.
Encore "vivant lors du raid"
« Il était bien vivant lors du raid, mais caché dans une zone montagneuse dans la région de Kidal, vers la frontière avec l’Algérie. L’endroit est une forteresse imprenable, où les islamistes ont posé des mines et construit des abris pour se protéger de toute attaque aérienne », a ajouté l’élu.
Un notable du nord du Mali, impliqué dans toutes les négociations pour libérer les otages dans cette zone et qui n’a pas non plus souhaité être nommé, a pour sa part déclaré : « C’est sûr, pour se venger de la mort de plusieurs de leurs éléments, ils ont tué l’otage français. Nous venons de l’apprendre par des canaux traditionnels. »
Aqmi a déclaré, dimanche soir dans un enregistrement diffusé par Al-Jazira, avoir exécuté l’otage français que l’organisation djihadiste détenait dans le désert malien et qu’une opération militaire de dernière heure n’avait pas réussi à libérer. La mort de l’otage n’a été ni confirmée ni démentie dans l’immédiat par la France.
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