Affaire « Le Nouveau courrier » : un collaborateur du procureur Tchimou écroué

Un collaborateur du procureur d’Abidjan a été écroué vendredi pour son implication présumée dans la publication des conclusions d’une enquête sur des malversations dans la filière cacao ivoirienne, qui a déjà mené trois journalistes en prison.

Le procureur d’Abidjan, Raymond Tchimou, le 22 mai 2009 au palais de justice d’Abidjan. © AFP

Le procureur d’Abidjan, Raymond Tchimou, le 22 mai 2009 au palais de justice d’Abidjan. © AFP

Publié le 24 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Patrice Pohé, conseiller en communication du procureur Raymond Tchimou et lui aussi journaliste de profession, a été « présenté au parquet et placé sous mandat de dépôt » à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, a-t-on appris auprès de son entourage.

M. Pohé a été inculpé de « complicité de vol de document », selon la même source.

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Il avait été arrêté mercredi et placé en garde à vue à la police criminelle de la capitale économique ivoirienne. Il avait alors expliqué à l’AFP être soupçonné d’implication dans l’affaire de « vol de document », mais avait dénoncé « un montage grotesque ».

Le Français Théophile Kouamouo, directeur des rédactions du journal ivoirien Le Nouveau courrier, ainsi que les Ivoiriens Stéphane Guédé et Saint Claver Oula, directeur de publication et rédacteur en chef, ont été écroués le 16 juillet après la publication d’un article reprenant une partie du réquisitoire, jusque-là non rendu public, du procureur Tchimou à l’issue de son enquête sur la filière cacao.

Les trois journalistes ont été inculpés de « vol de document administratif », « diffusion d’information sur un dossier judiciaire non encore évoqué à l’audience publique » et « révélation d’un document couvert par le secret ». Attendu mercredi dernier, le verdict de leur procès a été renvoyé à lundi.

Le parquet a requis à leur encontre une peine de 12 mois de prison ferme.

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Lors d’un meeting vendredi matin à Vavoua (centre-ouest), l’opposant et ex-Premier ministre Alassane Ouattara, candidat à la prochaine élection présidentielle, a « demandé la libération des journalistes emprisonnés », au nom de « la liberté de la presse ».
 

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