L’Égypte fait appel à BP et RWE pour l’exploitation en eaux profondes
Le géant pétrolier britannique BP et le producteur d’énergie allemand RWE ont conclu un accord avec les autorités égyptiennes pour l’exploitation de champs de gaz en eaux profondes situés en mer Méditerranée, au large du delta du Nil, selon un communiqué de BP diffusé lundi.
Signé avec le ministère égyptien du Pétrole et la compagnie nationale Egyptian General Petroleum Corporation, l’accord prévoit "l’exploitation de ressources d’hydrocarbures importantes dans des concessions en eaux profondes au nord d’Alexandrie et en Méditerranée orientale", a indiqué le groupe.
La production de ces deux concessions "devrait atteindre jusqu’à 1 milliard de pieds cubes (environ 28 millions de mètres cubes) de gaz par jour, fournissant une nouvelle source majeure d’approvisionnement, pour le marché intérieur égyptien", a assuré BP dans un communiqué.
9 milliards d’investissement
La première phase prévoit la mise en place d’infrastructures sous-marines pour le développement de 5 champs et une nouvelle usine de traitement bâtie sur la côte égyptienne.
L’extraction de gaz devrait commencer fin 2014, et l’investissement global par les deux groupes est estimé à 9 milliards de dollars.
BP opérera et contrôlera 60% de la concession au nord d’Alexandrie et 80% de celle en Méditerranée orientale, RWE en contrôlant respectivement 40% et 20%.
"L’accord signé aujourd’hui amène (notre partenariat avec l’Egyptian General Petroleum Corporation) à un nouveau stade de développement de ressources en eaux profondes, et constituera une importante source de croissance pour BP", s’est réjoui le directeur exécutif de BP, Tony Hayward, cité dans le communiqué.
BP, en collaboration avec deux partenaires locaux, assure déjà 40% de la production totale de pétrole en Egypte.
Selon Peter Hutton, analyste de NCB Stockbrokers interrogé par l’agence Dow Jones Newswires, ce projet témoigne de l’engouement toujours vif pour les gisements en eaux profondes, en dépit de la fuite dans le Golfe du Mexique.
"Cela montre que l’on revient au "business as usual" partout ailleurs dans le monde, et que des accords sont encore signés par d’autres zones pour des exploitations en eaux profondes", a-t-il commenté.
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