Jacob Zuma sain et sauf après une collision avec un chauffard ivre
L’ancien président sud-africain est sorti indemne d’un accident de voiture survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Toujours prompt à crier au complot, son entourage dit ne pas croire à une coïncidence.
L’accident a eu lieu quelques heures après que les autorités électorales ont interdit à Jacob Zuma de participer aux élections générales du 29 mai. La voiture du conducteur « est entrée en collision avec le véhicule blindé officiel de l’ancien président Jacob Zuma », a déclaré la police sud-africaine (SAPS) dans un communiqué.
Le chauffard de 51 ans a été arrêté dans la province de KwaZulu-Natal « pour conduite en état d’ivresse ainsi que pour conduite imprudente et négligente », a précisé la SAPS. Ni Jacob Zuma ni ses gardes du corps n’ont été blessés et l’ancien dirigeant, âgé de 81 ans, a été ramené chez lui.
Le vétéran du Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait été contraint de quitter ses fonctions en 2018 après avoir été accusé de corruption, mais il reste influent. En décembre, il a annoncé qu’il ferait campagne pour le parti d’opposition Umkhonto we Sizwe (MK) récemment créé, une tentative de relancer sa carrière qui a porté un coup dur à l’ANC.
Mercredi, l’ANC a déposé une nouvelle requête auprès du tribunal contre le parti MK, après avoir été débouté à l’issue d’une première requête, affirmant que son nom et son logo étaient similaires à ceux de la branche militaire de l’ANC, aujourd’hui dissoute, et que cela pouvait tromper ou nourrir la confusion chez les électeurs.
« Un jeu sournois »
Le porte-parole de MK, Nhlamulo Ndhlela, a déclaré que la collision entre les voitures n’était, selon lui, pas une coïncidence. « Le ministre de la Police responsable de l’unité de protection de l’ancien président n’a pas modernisé son véhicule depuis huit ans, et c’est la même personne qui a évoqué dans des messages un enterrement de Jacob Zuma », a-t-il déclaré.
« Il s’agit d’un jeu sournois », estime Nhlamulo Ndhlela, en affirmant que la voiture de Jacob Zuma a été spécifiquement visée dans le cortège. L’accident a inspiré des théories complotistes sur les réseaux sociaux. Le chauffard devrait comparaître devant le tribunal mardi.
Lors des élections de mai, l’ANC pourrait – selon les observateurs – passer sous la barre des 50 % des voix pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir à la fin de l’apartheid en 1994, plombé par la faiblesse de l’économie et des accusations de corruption et de mauvaise gestion.
Interrogé sur l’état de santé de Jacob Zuma, Nhlamulo Ndhlela a déclaré : « Il est de bonne humeur, comme toujours, et a ri ce matin de l’accident, mais cela ne veut pas dire qu’il l’a pris à la légère et qu’il n’est pas conscient de ce qui se passe. »
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...