Jean-Marie Doré hausse le ton
Le Premier ministre de la transition en Guinée, Jean-Marie Doré, a dénoncé l’attitude de certains « éléments incontrôlés » cherchant selon lui à « provoquer des désordres et déstabiliser le processus » en cours pour l’élection d’un président civil.
Conakry et l’ensemble du pays semblaient très calmes, dimanche 18 juillet, dans l’attente des résultats définitifs du premier tour de la présidentielle historique du 27 juin, que la Cour suprême doit publier lundi soir ou mardi matin au plus tard. Aucun incident lié au processus n’avait été enregistré durant la semaine.
M. Doré a cependant déclaré à la radio et la télévision d’État : « Des éléments incontrôlés de notre communauté nationale, pour des raisons qui leur sont propres (…) se réunissent clandestinement pour se former, s’entraîner et profiter des manifestations publiques pour provoquer des désordres et tenter de déstabiliser le processus en cours. »
Évoquant des « velléitaires de la rébellion », M. Doré a assuré que ces éléments « clairement identifiés » s’habillaient avec des uniformes de l’armée, de la police ou de la force de sécurisation du processus électoral afin d’attribuer la responsabilité de troubles au gouvernement. « Ils se réunissent à Conakry, à Kindia (130 km à l’est de Conakry) et parfois ailleurs », a-t-il dit, sans dire à qui il faisait référence.
Agitation
« Le gouvernement ne restera pas indifférent face à cette agitation qui a pour but de troubler la paix civile et de lacérer l’unité nationale », a-t-il lancé, menaçant de « sanctions rigoureuses » ces « éléments irresponsables ».
Il a notamment déclaré qu’au cours d’une manifestation de partisans du candidat Sidya Touré, qui avaient dénoncé des fraudes le 5 juillet, des « militants infiltrés » avaient jeté des pierres sur les forces de l’ordre et que ces personnes avaient alors été arrêtées.
Plus de 3 millions de Guinéens avaient participé, dans le calme et la liesse, au premier tour de la présidentielle, toute première élection libre depuis l’indépendance du pays en 1958. Le second tour devrait opposer l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo et l’opposant de toujours Alpha Condé, si la Cour suprême confirme les résultats provisoires publiés le 3 juillet.
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