Moderniser les écoles coraniques

Le responsable d’une organisation islamique a appelé les Etats africains à favoriser « la création d’écoles coraniques modernes » et à améliorer la formation de leurs maîtres.

Des enfants apprennent à lire le Coran dans la cour d’une maison de Saint-Louis, le 5 janvier 2004. © AFP

Des enfants apprennent à lire le Coran dans la cour d’une maison de Saint-Louis, le 5 janvier 2004. © AFP

Publié le 18 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Plusieurs centaines de personnes – venues principalement du Sénégal, mais aussi de Gambie, du Mali, de Guinée, des Comores ou de Mauritanie – étaient présentes samedi 17 juillet à l’ouverture de cette "conférence sur la problématique des daara (écoles coraniques) au Sénégal" qui s’achève lundi. Ce débat est organisé alors que les pseudos marabouts qui exploitent et maltraitent de petits enfants sont de plus en plus critiqués au Sénégal.

Il faut inventer "une école coranique modèle" et "moderne", a souhaité le médecin sénégalais Ciré Ly, président de l’organisation Action de solidarité islamique, organisant la conférence. Il a alors clairement fait un distinguo entre les daara classiques – "creusets de savoir, de savoir être et de savoir faire" ayant contribué à "la formation des érudits, des gouvernants et des intellectuels" – et ce qu’il a appelé les daara "sauvages", qui "ne devraient plus avoir droit de cité".

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"A la place des maître coraniques qui servaient de boussoles sociales, nous sommes face à des formateurs sans formation (…) simplement mus par des considérations bassement matérielles, qui prennent en otage les enfants (…) et n’hésitent pas à porter atteinte à leur intégrité morale et physique", a-t-il dit.

Améliorer la formation des maîtres

Fin juin, le tribunal des flagrants délits de Dakar avait ainsi condamné à un an d’emprisonnement un maître coranique ayant roué de coups deux de ses disciples, des garçons âgés de 9 et 12 ans qu’il faisait mendier.

M. Ly a cependant reproché à la presse occidentale de n’avoir "d’yeux que pour les pensionnaires de ces daaras sauvages (…) gérées par de supposés maîtres coraniques dont l’ignorance de la religion et des textes sacrés n’a d’égale que la longueur du turban qui coiffe leur crâne".

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Il a plutôt souhaité "que les Etats africains développent et favorisent la création de daara modernes" et "que la formation des maîtres coraniques dignes de confiance et de respect soit revisitée et améliorée".

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