Un des meurtriers présumés de Terreblanche libéré sous caution
L’un des deux responsables présumés de la mort du leader d’extrême-droite pro-apartheid, Eugène Terreblanche, a été remis en liberté en échange d’une caution.
![Eugene Terreblanche, à Klerksdorp à l’ouest de Johannesburg, le 10 mai 1999. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/14/2010071414050220.jpg)
Eugene Terreblanche, à Klerksdorp à l’ouest de Johannesburg, le 10 mai 1999. © AFP
L’un des deux ouvriers agricoles, accusés du meurtre de l’extrémiste blanc sud-africain Eugène Terreblanche, a obtenu mercredi 14 juillet, une remise en liberté sous caution, a indiqué son avocat. Chris Malhangu, 28 ans, "a obtenu une remise en liberté sous caution contre le versement de 5 000 rands" (environ 500 euros), a déclaré Me Puna Moroko, joint par téléphone à Ventersdorp (nord-est). "Il doit se présenter deux fois par jour au commissariat de Mabopani où il habite", a-t-il poursuivi.
Son client est accusé, avec un mineur de 15 ans, d’avoir battu à mort le fondateur du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), le 3 avril dans sa ferme près de Ventersdorp. Les deux hommes s’étaient immédiatement rendus à la police et se trouvaient en détention depuis le meurtre. En mai, Chris Malhangu avait indiqué qu’il plaiderait non coupable lors de leur procès. "Ce que j’ai fait était de la légitime défense", avait-il affirmé.
L’autre accusé, qui se trouve dans un centre de détention juvénile, comparaît à huis clos lors d’audiences distinctes en raison de son âge. Lors de la dernière audience, le 8 juillet, il n’avait pas demandé de remise en liberté provisoire.
Violences raciales
Le meurtre d’Eugène Terreblanche, 69 ans, avait fait resurgir le spectre de violences raciales dans un pays qui porte toujours les séquelles de l’apartheid, seize ans après l’avènement de la démocratie. Ses partisans avaient effectivement promis de le venger, avant de retirer leurs menaces. Compte-tenu du passé violent de l’AWB, qui a organisé de nombreux attentats meurtriers dans les années 1990 pour empêcher la chute de l’apartheid, ces menaces avaient été prises au sérieux.
Les premières comparutions des deux accusés avaient été suivies dans un climat extrêmement tendu par des centaines de personnes, membres de l’extrême droite blanche d’un côté, ouvriers noirs des environs de l’autre.
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