Après le Mondial, les Jeux olympiques ?

Non contente d’avoir organisé avec succès la première Coupe du monde sur le continent noir, l’Afrique du Sud envisage de récidiver en posant sa candidature pour les premiers Jeux olympiques africains.

Jacob Zuma et Sepp Blatter à l’issue de la finale du mondial le 11 juillet 2010 à Johannesburg. © AFP

Jacob Zuma et Sepp Blatter à l’issue de la finale du mondial le 11 juillet 2010 à Johannesburg. © AFP

Publié le 14 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

"Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas organiser les JO dans le futur. C’est important pour l’Afrique", a glissé la semaine dernière le président sud-africain Jacob Zuma.

Comme pour donner de la consistance à cette idée, qui aiderait à rentabiliser les quatre milliards d’euros investis en vue du Mondial, le chef de l’Etat a rencontré samedi le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge.

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Les deux hommes ne sont pas revenus en public sur cette hypothèse, mais Jacques Rogge a estimé que la Coupe du monde 2010 "resterait dans les mémoires" et que "l’Afrique pouvait en être fière".

Blatter conquis

De fait, la grande fête du ballon rond s’est déroulée sans encombre majeure. Malgré une criminalité endémique, l’Afrique du Sud a réussi à protéger les supporteurs et a assuré une ambiance chaleureuse jusqu’au coup de sifflet final.

Ce qui a fait dire à Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de football (Fifa): "S’il y a un pays en Afrique qui peut accueillir les jeux Olympiques, c’est l’Afrique du Sud !"

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Les prochains JO d’été sont prévus à Londres (2012), puis à Rio de Janeiro (2016). Mais les candidatures pour l’organisation de l’édition 2020 pourront être déposées à partir de l’an prochain, avec 2013 comme date butoir de soumission des dossiers.

Deux villes côtières et touristiques ont déjà fait part de leur intérêt: Durban (sud-est) et Le Cap (sud-ouest), qui avait échoué à décrocher les JO 2004. Johannesburg et Pretoria pourraient également se manifester.

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L’administrateur en chef de Durban, Michael Sutcliffe, est convaincu que sa ville fait la course en tête, grâce à son climat clément. "Le Cap a un hiver méditerranéen avec beaucoup de pluie, Johannesburg est trop en altitude", estime-t-il.

La cité portuaire se prépare depuis longtemps à cette perspective. "Nous avons construit le nouveau stade en gardant en tête qu’il puisse satisfaire aux exigences de la Coupe du monde et des Jeux olympiques", souligne M. Sutcliffe.

Le Moses Mabhida Stadium, d’un coût de près de 300 millions d’euros, peut accueillir jusqu’à 90.000 spectateurs et une piste d’athlétisme. "Le seul en Afrique," assure-t-il.

Autre atout: Durban accueillera en juillet 2011 le CIO qui devra désigner à cette occasion la ville hôte des jeux Olympiques d’hiver 2018.

Sam Gideon, président du Comité olympique sud-africain (SASCOC), tient à tempérer: "¨Pour le moment, aucune ville sud-africaine ne possède les infrastructures nécessaires à l’organisation des Jeux olympiques".

Mais en capitalisant sur l’expérience acquise pendant la grand-messe du football, cet obstacle sera facile à franchir, dit-il. "Tout le monde semble content du travail accompli par les Sud-Africains pour le Mondial. Cela devrait leur donner confiance pour franchir la marche suivante".

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