Bassirou Diomaye Faye nomme Ousmane Sonko Premier ministre

L’annonce a été faite quelques heures après que Bassirou Diomaye Faye a été investi à la tête du Sénégal, ce mardi 2 avril.

Ousmane Sonko, ici au palais présidentiel le 2 avril 2024, a été nommé Premier ministre par Bassirou Diomaye Faye. © DR / Présidence sénégal

Ousmane Sonko, ici au palais présidentiel le 2 avril 2024, a été nommé Premier ministre par Bassirou Diomaye Faye. © DR / Présidence sénégal

Publié le 3 avril 2024 Lecture : 2 minutes.

Bassirou Diomaye Faye a nommé mardi soir au poste de Premier ministre Ousmane Sonko, qui a été une figure clé de son élection. « Ousmane Sonko est nommé Premier ministre », indique ce décret lu par le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Bâ, sur la télévision publique (RTS).

Bientôt le gouvernement

« Je mesure l’importance de la confiance que [le président Faye] a placée en ma personne », a déclaré sur la RTS Ousmane Sonko, 49 ans, qui avait proposé la candidature de Bassirou Diomaye Faye après l’invalidation de la sienne. Il a annoncé la formation « dans les prochaines heures » d’un nouveau gouvernement.

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Plus tôt dans la journée, le nouveau président, 44 ans, avait prêté serment devant des officiels sénégalais et plusieurs chefs d’État et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.

Puis il avait regagné la capitale, une garde à cheval ouvrant la voie à son cortège de voitures entre des centaines de Dakarois venus le saluer le long des axes menant aux grilles du Palais présidentiel.

Passation avec Macky Sall

Là, son prédécesseur, Macky Sall, après de brèves et cordiales salutations, lui a remis symboliquement la clé du siège de la présidence avant d’en franchir les grilles en sens inverse.

Bassirou Diomaye Faye, jamais élu auparavant, devient le plus jeune président du pays ouest-africain depuis l’indépendance, en 1960, moins de trois semaines après être sorti de prison.

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Après trois années de tensions et une ultime crise préélectorale en 2024, son élection acceptée de tous à l’issue d’une campagne express « tient presque du miracle », a dit le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, avant de recevoir son serment.

La main droite levée, le nouveau président a juré, « devant Dieu et devant la nation sénégalaise, de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal ».

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« Profond désir de changement systémique »

Dans une brève allocution, il s’est dit « conscient » que sa large victoire dès le premier tour de la présidentielle du 24 mars exprimait « un profond désir de changement systémique ». « Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d’espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une démocratie renforcée », a-t-il dit.

Haut fonctionnaire de l’administration des impôts, qui a gravi discrètement les échelons dans l’ombre d’Ousmane Sonko, il a énoncé la baisse du coût de la vie, la lutte contre la corruption et la réconciliation nationale comme ses priorités.

Son programme dit son intention de sortir du franc CFA, de renégocier ou reconsidérer les contrats passés avec des compagnies étrangères pour l’exploitation du pétrole et du gaz qui devrait commencer cette année, ainsi que les accords miniers et de pêche.

(Avec AFP)

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