Au moins dix personnes ont été tuées lors d’une nouvelle attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées au groupe État islamique. L’attaque a été menée en plein jour mardi 2 avril contre une localité du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources locales.

« La psychose règne » à Mangodomu

« Ce matin, les ADF ont fait une incursion dans Mangodomu [dans la commune de Mangina, sur le territoire de Beni], visiblement pour se ravitailler en médicaments et nourriture », a indiqué le bourgmestre de Mangina, Emmanuel Kathembo Salamu. « Ils ont incendié un pavillon du centre de santé, pillé des boutiques et brûlé des maisons », a-t-il poursuivi, ajoutant que « dix personnes ont trouvé la mort dans cette incursion ».

« L’armée est au contact avec l’ennemi […]. La psychose règne ici », a encore déclaré le bourgmestre.

Les ADF ont attaqué le quartier de Mangodomu « aux environs de 10 heures, en pleine journée », a précisé Muongozi Kakule Vunyatsi, de l’association de la société civile Forces vives de Mangina.

Un bilan provisoire fait état de « dix civils tués, dont un malade au centre de santé », où « six motos des infirmiers, la salle de consultation prénatale et une véranda ont été incendiées », a-t-il ajouté.

« Quatre jeunes filles » libérées par les FARDC

Le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole de l’armée congolaise dans la région, n’a pas confirmé les dix morts mais souligné que les Forces armées de RDC (FARDC) avaient « neutralisé quatre terroristes » et « libéré quatre jeunes filles » qui avaient été kidnappées.

« L’intervention de l’armée est arrivée un peu en retard, nos militaires ici à Mangina n’ont pas même un véhicule pour leurs interventions », a regretté Nicaisse Kasereka, président du « parlement des jeunes » de la commune.

Les ADF, implantées depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où elles ont tué des milliers de civils, ont prêté allégeance en 2019 à l’État islamique et sont aussi accusées d’avoir mené plusieurs attaques récentes sur le sol ougandais.

(Avec AFP)