Bangui appelle Obama à l’aide

La Centrafrique souhaite l’aide des États-Unis pour « neutraliser » la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) active sur son territoire, a déclaré le chef de la diplomatie centrafricaine, cité lundi par la radio d’État.

Une colonne de soldats ougandais de l’Armée de résistance du seigneur à la frontière RDC-Soudan. © AFP

Une colonne de soldats ougandais de l’Armée de résistance du seigneur à la frontière RDC-Soudan. © AFP

Publié le 5 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

"C’est depuis février 2008 que les rebelles de la LRA, pourchassés en Ouganda, se retrouvent sur le territoire centrafricain, commettent des violations de toute nature et sèment la terreur au sein des populations", a affirmé le ministre Antoine Gambi, qui s’exprimait dimanche soir à l’occasion de la célébration de la fête d’indépendance des Etats-Unis à l’ambassade américaine à Bangui.

« Ravi que Barack Obama ait pris position »

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"Le danger que représente la LRA pour l’Ouganda est transposé en République centrafricaine. (. . . ) Nous souhaitons que les Etats-Unis d’Amérique puissent contribuer aux efforts des forces armées centrafricaines appuyées par les forces ougandaises, destinés à neutraliser la LRA", a-t-il déclaré, se disant "ravi que le président (américain) Barack Obama ait pris position" au sujet de la LRA.

En mai, M. Obama a promulgué une loi demandant à son administration de mettre au point une stratégie pour combattre la LRA, responsable de nombreuses atrocités depuis 1988 dans quatre pays. Apparue dans le nord de l’Ouganda, cette rébellion s’est déplacée depuis 2005 de cette région vers l’extrême nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), le Sud-Soudan et l’est de la Centrafrique.

Les autorités centrafricaines "souhaitent que le gouvernement américain se penche particulièrement sur le cas de la Centrafrique", a encore affirmé le ministre Gambi.

"Le gouvernement américain comprendra le sens de cette requête pour permettre l’organisation des élections en Centrafrique. Car l’une des causes du report (des scrutins) est la persistance de l’insécurité dans certaines régions de la Centrafrique", a-t-il ajouté.

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Après des années d’instabilité, le pays est engagé dans un processus de paix et doit organiser des élections présidentielle et législatives qui ont été repoussées deux fois cette année. Mi-juin, la commission électorale a proposé de les tenir 24 octobre, date qui n’a pas encore été validée

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