Onze gendarmes tués dans une embuscade
Une attaque à la frontière avec le Mali a causé la mort de onze gendarmes algériens. Un groupe d’assaillants islamistes serait à l’origine de la fusillade.
Onze gendarmes algériens ont été tués mercredi 30 juin à l’aube près de Tinzaoutine, à la frontière entre l’Algérie et le Mali dans le grand Sud, par un groupe d’islamistes qui ont tendu une embuscade à leur convoi, a rapporté le quotidien El Watan. Les gendarmes ont été tués près de Tinzaoutine, dans la région de Tamanrasset, à quelque 2 000 km au sud d’Alger, alors qu’ils circulaient à bord de véhicules tout-terrain, a précisé le journal sur son site internet. Les assaillants ont également détruit ces véhicules et emporté les armes des gardes-frontières.
La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont revendiqué plusieurs enlèvements de ressortissants étrangers.
Terrorisme transsaharien
L’Algérie, qui a des frontières communes au Sud avec la Mauritanie, le Mali, le Niger, a annoncé la semaine dernière qu’elle allait mettre en oeuvre une nouvelle stratégie en coordination avec les pays voisins dans la lutte contre le "terrorisme transsaharien",
Cette nouvelle stratégie repose sur la coopération et le travail commun, la communication et la coordination afin d’intensifier les moyens de contrôle (…) et le renforcement de la bande frontalière par des unités de la Sûreté et de la Gendarmerie nationale pour lutter contre le terrorisme transsaharien, avait indiqué le ministre algérien de l’Intérieur.
Les violences impliquant des groupes armés islamistes ont sensiblement diminué d’intensité ces dernières années en Algérie mais Al-Qaïda au Maghreb reste actif particulièrement dans l’est du pays.
Réconciliation ou « mort certaine »
L’armée algérienne est "fermement" déterminée à éradiquer le phénomène terroriste, a affirmé mardi à Cherchel (ouest d’Alger) son chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.
Le chef d’état-major a estimé que les groupes armés n’avaient plus que deux options : "Ou bien ils reviennent sur le droit chemin (…) et bénéficient des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ou bien ils subissent le sort d’une mort certaine." Cette charte, approuvée par référendum en 2005, prévoit des mesures de grâce en faveur des islamistes repentis qui renoncent à la violence.
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