Pétrole et gaz : Ouattara et Mattarella parlent d’Eni et Petroci à Abidjan
Le président ivoirien a reçu son homologue italien pour évoquer la production du champ Baleine ainsi que le nouveau gisement de Calao. Mais aussi les questions migratoires.
Le président italien, Sergio Mattarella, a rencontré, mercredi 3 avril, son homologue Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire pour évoquer notamment la coopération entre leurs pays respectifs dans le domaine de l’énergie et sur les questions migratoires.
« Nous avons une collaboration dans le secteur énergétique avec nos sociétés respectives Eni et Petroci qui ont découvert deux gisements [de pétrole et de gaz] importants, faisant de la Côte d’Ivoire un acteur dans ce domaine », a déclaré le chef de l’État italien lors d’un point presse, à Abidjan.
Le géant italien Eni a démarré fin août, conjointement avec la compagnie ivoirienne Petroci, la production de pétrole et de gaz naturel du champ Baleine. Elle pourrait atteindre 150 000 barils par jour de pétrole et 200 millions de pieds cubes par jour de gaz.
Le mois dernier, le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, avait annoncé la découverte d’un nouveau gisement, baptisé « Calao », au potentiel de 1 à 1,5 milliard de barils de pétrole.
Sergio Mattarella, dont le poste est principalement honorifique, doit visiter, ce jeudi 4 avril, la station de pompage du gisement Baleine.
Le plan de Giorgia Meloni
Les questions d’immigration illégale ont également été abordées par les deux présidents, lors de leur entretien mercredi matin. « Je vous ai réaffirmé la disponibilité de la Côte d’Ivoire à œuvrer pour lutter contre l’immigration irrégulière en direction de l’Italie », a déclaré Alassane Ouattara.
Début 2023, les Ivoiriens constituaient la deuxième nationalité représentée par les ressortissants subsahariens ayant débarqué en Italie, selon le Haut Commissariat aux Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Fin janvier, l’Italie a accueilli un sommet pour l’Afrique au cours duquel a été présenté un plan d’aide de 5,5 milliards d’euros au continent, porté par la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni, en échange d’une coopération accrue en matière de migration.
L’île de Lampedusa, située à environ 145 km des côtes de la Tunisie, est l’un des principaux points d’arrivée en Europe des migrants qui traversent la Méditerranée. « Nous sommes convaincus d’un partenariat qui doit être égalitaire et basé sur le respect mutuel », a affirmé Sergio Mattarella mercredi.
Inquiets pour le Sahel
Les deux présidents ont enfin évoqué la situation au Sahel, où des pays comme le Burkina, le Mali et le Niger font face à des violences jihadistes récurrentes et sont gouvernés par des régimes militaires arrivés au pouvoir par des putschs.
« Nous avons exprimé notre souci mutuel vis-à-vis de la situation politique et sécuritaire au Sahel, qui ne cesse de s’aggraver », a déploré le président italien.
Sergio Mattarella doit quitter la Côte d’Ivoire jeudi pour se rendre ensuite au Ghana voisin.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...