Des cadres de l’opposition sous les verrous

Six cadres du Mouvement pour la solidarité et le développement, dont la n°2 du parti, ont été arrêtés à Bujumbura, alors que les violences se sont multipliées à quelques heures d’une présidentielle boycottée par l’opposition.

Alexis Sinduhije, leader du parti d’opposition burundais MSD, le 11 avril 2010 à Bujumbura. © AFP

Alexis Sinduhije, leader du parti d’opposition burundais MSD, le 11 avril 2010 à Bujumbura. © AFP

Publié le 27 juin 2010 Lecture : 1 minute.

"Hier vers 22h00 (20h00 GMT), des dizaines de policiers ont arrêté six cadres de notre parti – dont la n°2, notre secrétaire générale Odette Ntahiraja et la trésorière du parti Yvette Rwayongwe – alors qu’ils étaient en train de boire un verre dans un bar", a déclaré à l’AFP le président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), Alexis Sinduhije.

"Nous condamnons un plan du parti au pouvoir qui vise à détruire le MSD parce que ces gens ont été arrêtés sans aucun élément à charge", a ajouté l’opposant, expliquant "qu’ils rejoignent en prison de centaines de militants d’opposition arrêtés depuis des mois".

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À quelques heures de la présidentielle

Un porte-parole de la police a confirmé les arrestations mais affirmé que les personnes interpellées étaient soupçonnées d’avoir voulu perturber l’élection présidentielle de lundi.

"Nous avons interpellé six personnes qui ont été dénoncées par un suspect arrêté à Gitega (100 km à l’est de Bujumbura), (…) cette personne les a accusées d’avoir participé à une réunion qui préparait la perturbation de la présidentielle de demain au Burundi", a expliqué à l’AFP le major Pierre Chanel Ntarabaganyi.

"Ces gens ont été transférés à Gitega pour une confrontation avec leur accusateur", a-t-il poursuivi.

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Le Burundi, qui sort de 13 ans de guerre civile, connaît depuis une dizaine de jours une vague d’attaques à la grenade et diverses violences, qui ont fait au moins huit morts et plus de 60 blessés.

Le gouvernement accuse l’opposition d’être à l’origine de ces "actes de sabotage" qui viseraient à perturber le déroulement de la présidentielle, boycottée par l’opposition – qui conteste les résultats des communales du 24 mai, largement remportées par le parti au pouvoir. Le président sortant Pierre Nkurunziza est l’unique candidat.

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Une centaine de militants de l’opposition ont été arrêtés et écroués, certains pour atteinte à la sûreté de l’État.

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