Le bilan de l’accident de train revu à la baisse

Le Congo a entamé samedi un deuil national en mémoire des victimes du déraillement de train entre Pointe-Noire (sud) et Brazzaville qui, selon un bilan révisé à la baisse par les autorités, a fait 54 morts, au lieu des 76 décès précédemment annoncés.

Des wagons renversés à Yanga (Congo-Brazzaville) le 22 juin 2010. © AFP

Des wagons renversés à Yanga (Congo-Brazzaville) le 22 juin 2010. © AFP

Publié le 26 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

L’accident s’est produit le 21 juin dans la localité de Yanga, à environ 60 km à l’est de Pointe-Noire, d’où le train, surchargé, était parti pour Brazzaville.

Deux jours après l’accident, un membre du comité de crise avait affirmé à l’AFP que 76 corps avaient été récupérés sur les lieux, alors que le gouvernement avait auparavant fait état d’un bilan "provisoire (de) 48 morts et plus de 400 blessés dont 15 graves".

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"Le nombre effectif des corps enregistrés après l’accident du train est de 54, dont onze non identifiés jusqu’à ce jour. Tous les corps se trouvent à la morgue municipale de Pointe-Noire qui est ouverte à tous", a déclaré samedi un haut responsable du comité de crise sur l’accident, joint depuis Brazzaville, sous couvert de l’anonymat.

"Les premiers chiffres fournis jusque-là, les 76 morts, ont été donnés dans la précipitation, voire dans l’émotion. Il ne faudrait pas qu’on pense que les autorités sont en train de cacher quelque chose. En tout cas, nous n’avons enregistré que 54 corps", a ajouté ce responsable, sans plus de détails.

Le responsable de la communication du comité de crise, Michel Mongo, a tenu le même discours à l’AFP. 76 morts, a-t-il déclaré, "c’étaient les premiers chiffres donnés dans l’émotion et la précipitation. Aujourd’hui, nous les corrigeons. Et seul le comité de crise est mieux placé pour donner des chiffres exacts".

"On a eu une réunion tout à l’heure avec la Première dame (Antoinette Sassou Nguesso) et tous les hauts responsables du comité de crise. Le chiffre qu’on a évoqué est de 54 morts", a-t-il dit.

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Selon lui, beaucoup de blessés de l’accident qui avaient été hospitalisés avaient pu rejoindre leurs familles. "Nous sommes aujourd’hui à autour de 90 blessés encore dans les hôpitaux. Sur les 90, il y a 32 blessés graves, qui nécessitent des interventions chirurgicales", a-t-il précisé.

Ce bilan révisé est révélé au premier des trois jours du deuil national décrété par le gouvernement à la mémoire des victimes de l’accident.

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A Brazzaville, les drapeaux étaient en berne, la musique était moins présente dans les lieux de rencontre habituellement bruyants alors que les médias d’Etat avaient bousculé leurs programmes, diffusant essentiellement des musiques religieuses et spirituelles.

Le deuil doit s’achever lundi avec les obsèques nationales des victimes à Pointe-Noire.

Le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), qui exploite la ligne, a attribué le déraillement à une erreur du conducteur du train, qui relie Pointe-Noire et Brazzaville sur 510 kilomètres. Le gouvernement a de son côté évoqué un excès de vitesse.

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