Le président de l’Assemblée nationale entendu par le procureur de la République

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly, a été entendu vendredi par le parquet d’Abidjan, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption visant le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro.

Mamadou Koulibaly, le président de l’assemblée nationale ivoirienne, en août 2009 © AFP

Mamadou Koulibaly, le président de l’assemblée nationale ivoirienne, en août 2009 © AFP

Publié le 26 juin 2010 Lecture : 1 minute.

"Je suis venu répondre à l’invitation du procureur de la République", a déclaré à la presse le deuxième personnage de l’Etat, après deux heures d’audition.

"Nous avons discuté assez longuement sur un certain nombre de questions qui font l’objet de la saisine du procureur", a-t-il poursuivi.

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Enquête parlementaire

Le président Laurent Gbagbo a ordonné dimanche l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de corruption et de détournement de fonds pesant sur l’un de ses proches, Désiré Tagro, après des accusations portées contre ce dernier par M. Koulibaly, lui aussi membre du camp présidentiel.

Le patron des députés, qui est une voix souvent dissonante dans son camp, a également salué "la dynamique créée par le président" avec cette enquête.

"Il faut que nous puissions voir clair dans un certain nombre d’affaires", a ajouté M. Koulibaly, raccompagné à sa voiture par le procureur Raymond Tchimou.

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Il a confirmé avoir "recu des demandes" de l’opposition pour "mettre en place une commission d’enquête parlementaire".

Vers une audition de Soro

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"J’ai donc convoqué la conférence des présidents pour mardi prochain qui doit décider de la recevabilité de la demande", a indiqué M. Koulibaly, qui est aussi vice-président du Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel).

"Le président de la République est au courant, il n’a jamais dit qu’il ne ferait que l’enquête administrative. Il ne s’est jamais opposé" à une commission d’enquête parlementaire, a-t-il affirmé.

Le procureur avait indiqué mercredi que "tout le monde" serait entendu dans cette affaire, dans laquelle est également cité le nom du Premier ministre et chef de l’ex-rébellion Guillaume Soro.

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