Le jihadiste Abu Maria al-Qahtani, cofondateur du Front Al-Nosra, tué en Syrie

Né en Irak, le chef jihadiste avait participé à la fondation du Front, émanation syrienne d’Al-Qaïda, avant de plaider pour la rupture avec l’organisation terroriste internationale.

Des membres du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) avancent vers le village de Jindayris, dans la province d’Alep, en Syrie, contrôlée par les rebelles, le 12 octobre 2022. © Rami al SAYED / AFP

Des membres du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) avancent vers le village de Jindayris, dans la province d’Alep, en Syrie, contrôlée par les rebelles, le 12 octobre 2022. © Rami al SAYED / AFP

Publié le 5 avril 2024 Lecture : 1 minute.

Un des chefs jihadistes historiques du dernier bastion rebelle de Syrie, Abu Maria al-Qahtani, cofondateur du Front Al-Nosra, a été tué dans un attentat suicide, ont annoncé ce 5 avril son organisation et l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH).

Le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) dont il était membre, aux commandes dans la région rebelle d’Idleb (Nord-Ouest), a imputé l’assassinat au groupe jihadiste concurrent État Islamique (EI). Abu Maria al-Qahtani « a péri en martyr dans une lâche attaque menée par un membre de l’EI équipé d’une ceinture explosive », à Sarmada, au nord d’Idleb, a indiqué le site d’information de HTS, Amjad.

la suite après cette publicité

L’OSDH, une ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a confirmé cet attentat, sans toutefois se prononcer sur son origine. L’attaque n’a pas été revendiquée à ce stade. Deux personnes qui accompagnaient Abu Maria al-Qahtani ont été grièvement blessées dans l’explosion, a précisé l’OSDH.

Sanctionné par les États-Unis et l’ONU

Al-Qahtani avait été libéré le 7 mars de prison, il avait passé sept mois pour « trahison », avant d’être blanchi par le HTS et libéré. Né en 1976 en Irak, Qahtani, de son vrai nom Maysar Ali Musa Abdallah al-Juburi, figurait depuis 2012 sur la liste des personnes sanctionnées par les États-Unis pour ses liens avec le groupe Al-Qaïda, dont le Front Al-Nosra, devenu plus tard HTS, était l’émanation en Syrie.

Il figurait également depuis 2014 sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, selon qui il avait « quitté Mossoul (Irak) pour rejoindre la Syrie en 2011 » afin « d’amener l’idéologie d’Al-Qaïda » dans ce pays. Il était devenu en 2012 « le principal commandant religieux et militaire du Front Al-Nosra dans l’est de la Syrie et dirigeait aussi un camp d’entraînement pour le réseau », selon cette source.

Considéré comme un membre de l’aile « modérée » du Front Al-Nosra, il avait toutefois par la suite plaidé pour une rupture de celui-ci avec Al-Qaïda.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires