Flottille de la paix : Ehoud Barak ne veut plus d’une enquête de l’ONU

Prétextant l’approche d’une nouvelle flottille des côtes de Gaza, le ministre israélien de la Défense a demandé à l’ONU de « suspendre » son projet d’enquête indépendante sur le raid meurtrier contre la « flottille de la paix ».

Le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak. © Reuters/Uriel Sinai/Pool

Le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak. © Reuters/Uriel Sinai/Pool

Publié le 22 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, a demandé lundi à l’ONU de suspendre son projet d’enquête indépendante sur l’opération de l’armée israélienne contre la "flottile de la paix", le 31 mai au large de Gaza, une opération qui avait provoqué une vive indignation internationale. Pour se justifier, Barak a répété ne pas tolérer qu’un nouveau navire, en provenance du Liban, cherche à forcer le blocus de Gaza. Et il a également fait valoir que la commission d’enquête de cinq personnes mise en place par Israël, qui comprend deux observateurs étrangers, était suffisante pour le moment.

"Nous avons exprimé notre opinion que, pour l’instant, tant que (…) de nouvelles flottilles sont en préparation, il vaut probablement mieux la laisser (l’enquête de l’ONU) sur l’étagère pour un certain temps", a déclaré Ehoud Barak la presse.

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Un nouveau navire en approche

Le Liban a fait savoir lundi qu’il autoriserait un navire humanitaire à appareiller pour la bande de Gaza malgré les mises en garde d’Israël, qui a indiqué qu’il se réservait le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour arrêter les bateaux tentant de quitter le Liban pour Gaza. Un groupe d’une cinquantaine de femmes, dont 30 Libanaises, entend rallier Gaza à bord d’un navire chargé d’aides, le "Mariam". Aucune date de départ n’a encore été avancée. Le Hezbollah a souligné vendredi qu’il n’était pas impliqué dans le projet.

Ehoud Barak a qualifié d’"un peu irresponsable" quiconque autoriserait des bateaux humanitaires à se rendre à Gaza. "Nous ne pouvons accepter quiconque tentera de se rendre directement à Gaza par la voie maritime", a déclaré Ehoud Barak. "Nous considérons le gouvernement libanais comme responsable. Il pourrait y avoir des frictions qui pourraient mener à la violence, ce qui est totalement inutile", a-t-il dit. Ehoud barak avait déjà prévenu le Liban qu’il serait "responsable" si "une confrontation violente et dangereuse" avait lieu.

L’ambassadrice d’Israël à l’ONU, Gabriela Shalev, avait averti, dans une lettre adressée à l’organisation, que l’Etat hébreu était en droit d’user de "tous les moyens" pour empêcher les militantes de débarquer à Gaza.

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