Israël lève partiellement le blocus de Gaza

L’État hébreu a décidé d’autoriser l’entrée de tous les « biens à usage civil » dans la bande de Gaza, tout en maintenant son blocus maritime pour empêcher l’importation de matériel de guerre dans ce territoire palestinien.

Depuis quatre ans, Gaza est soumise à un blocus israélien. © Reuters

Depuis quatre ans, Gaza est soumise à un blocus israélien. © Reuters

Publié le 20 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

"Nous nous engageons à permettre l’afflux de biens à usage civil à la population civile de la bande de Gaza", a déclaré dimanche 20 juin un haut responsable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "A partir d’aujourd’hui, il y a un feu vert pour que tous les biens puissent entrer à Gaza sauf les équipements militaires et le matériel susceptible de renforcer la machine de guerre du Hamas", le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, a précisé ce responsable, alors que M. Netanyahu rencontrait l’envoyé spécial du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) Tony Blair.

M. Netanyahu avait auparavant rencontré les ministres du cabinet de sécurité israélien pour discuter des "mesures pratiques" d’allègement du blocus de Gaza, selon un communiqué du bureau du Premier ministre.

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Liste noire

Jeudi dernier, Israël s’était engagé à faciliter l’entrée des biens à usage civil dans la bande de Gaza, sous blocus depuis quatre ans, sans renoncer au contrôle de tout produit susceptible d’être employé à des fins militaires.

Selon les médias israéliens, les nouvelles règles devraient prévoir l’établissement d’une "liste noire" de quelque 120 produits ou matériaux interdits, susceptibles d’utilisation à des "fins militaires", comme les matériaux de construction, dont les tuyaux, le ciment et le gravier, tandis que le reste serait libre d’entrée à Gaza. Toutefois, les dirigeants israéliens ont déjà annoncé que le blocus naval resterait en place.

Cette décision intervient à la suite de nombreuses pressions internationales pour desserrer le blocus imposé à la bande de Gaza, qu’a tenté de briser une flottille d’aide multinationale arraisonnée par l’armée israélienne le 31 mai. L’opération avait coûté la vie à neuf passagers turcs, déclenchant de nombreuses protestations dans le monde.

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Frictions

Le blocus de Gaza continue de susciter des frictions entre Israël et la communauté internationale. Le gouvernement allemand a dénoncé dimanche le refus des autorités israéliennes de laisser le ministre allemand du Développement Dirk Niebel se rendre à Gaza le même jour.

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L’intéressé a fustigé "une grande erreur de politique étrangère de la part du gouvernement israélien", dans une interview dimanche sur le site internet du journal Leipziger Volkszeitung. Le chef de la diplomatie Guido Westerwelle a lui affirmé "déplorer la décision du gouvernement israélien" et souligné que Berlin comme toute l’Union européenne attendaient "la fin du blocus" de Gaza.

Au moment de l’annonce israélienne, la Maison blanche a fait savoir dimanche que M. Netanyahu aurait des entretiens avec le président américain Barack Obama le 6 juillet à Washington. M. Netanyahu avait remis sa venue aux Etats-Unis prévue initialement le 1er juin après avoir dû écourter une visite officielle au Canada à la suite du raid israélien contre la flottille humanitaire.

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