Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko devront éviter les pièges de la division
En nommant son mentor au poste de Premier ministre, le nouveau président sénégalais a assumé l’instauration d’une forme de pouvoir bicéphale à la tête du pays. Désormais, les deux hommes vont devoir se « serrer les coudes, notamment face aux tentatives qui ne manqueront pas de les diviser », prévient François Soudan.
Bassirou Diomaye Faye, président. Ousmane Sonko, Premier ministre. En faisant ce choix, le nouveau président sénégalais a renforcé l’idée d’un pouvoir bicéphale à la tête du pays. Dans l’analyse qu’il livre au micro de RFI, dans la Semaine de Jeune Afrique, François Soudan revient sur les conséquences de cette alliance. Certes, Bassirou Diomaye Faye s’emploie à « faire président », et à sortir de l’image de « plan B », ou de « candidat de substitution ». Il n’en était pas moins accompagné d’Ousmane Sonko lorsqu’il a été reçu par Macky Sall, dans le fauteuil duquel il s’apprêtait à s’installer.
« Le fait que tous deux se soient mis d’accord sur ce poste de Premier ministre signifie qu’ils ont décidé de partager les risques et les responsabilités de leur projet. Et c’est plutôt un bon signe, à la fois pour la qualité de leur relation et pour le Sénégal », note le directeur de la rédaction de Jeune Afrique. « Au vu de leurs promesses de campagne, des attentes qu’elles suscitent, lesquelles seront bientôt autant d’exigences, ils auront bien besoin de serrer les coudes, notamment face aux tentatives qui ne manqueront pas de les diviser », prévient-il cependant.
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