Ghana : le milieu Ayew a « relevé la tête »

De l’enfer au paradis, du rejet douloureux par Marseille (D1 française) en début de saison, à une titularisation avec le Ghana contre la Serbie (1-0) au début du Mondial 2010 : le milieu Andre Ayew dit sa fierté d’avoir « relevé la tête ».

Publié le 18 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

"Jouer la Coupe du monde, c’est presque inespéré après ce qui s’est passé en début de saison", reconnaît dans un entretien avec l’AFP le fils d’Abedi Pelé, évoquant la décision de l’entraîneur de l’Olympique de Marseille Didier Deschamps de le prêter à une équipe de 2e division, Arles-Avignon.

"J’arrive de Lorient, où j’avais joué trente matches, et on me dit qu’on ne veut pas de moi. . . Il y a des choses qui font grandir", se souvient avec amertume le milieu de terrain, avant le match samedi qui pourrait envoyer le Ghana en huitièmes de finale en cas de victoire contre l’Australie.

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"Je suis devenu plus dur mentalement. C’était un mal pour un bien. J’ai su relever la tête", poursuit Ayew, 20 ans. "Je ne peux pas dire que j’avais une revanche à prendre. . . Mais je devais quand même leur montrer que j’étais là, que j’avais ma place dans le football. "

Cette saison mal engagée s’est poursuivie avec un sacre dans le Mondial des moins de 20 ans, une finale de Coupe d’Afrique des Nations, une promotion en Ligue 1 avec Arles-Avignon.

Et, cerise sur le gâteau, cette titularisation contre la Serbie aux dépens de celui qui, en l’absence de Michael Essien, apparaît comme la star des "Black Stars", Sulley Muntari.

"C’est un très grand joueur, un ami. Je ne me compare pas à lui. Il a gagné des championnats, des Coupes, une Ligue des Champions. . . Moi, je donne juste le meilleur de moi-même", assure Ayew.

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Comme à la CAN, quand il avait bénéficié du conflit entre la star de l’Inter Milan et l’encadrement de la sélection, Ayew n’a pas laissé passer l’occasion de se montrer à son avantage: "J’ai suivi les consignes. Il fallait bien défendre avant d’attaquer. "

Signe supplémentaire de maturité, le joueur explique avoir "réussi à passer au-dessus" des inévitables références à son père, idole marseillaise (membre de l’équipe victorieuse de la Ligue des champions en 1993) autant que ghanéenne. "Ce que mon père a fait pour le Ghana est énorme. J’en suis fier. Mais il y a eu des comparaisons inutiles. Il a fallu apprendre à vivre avec. "

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"Au début, les gens pensaient que j’allais prendre le ballon, dribbler dix joueurs et marquer. Il y avait beaucoup d’attente. . . ", poursuit Ayew qui ne sait pas s’il gardera sa place de titulaire contre l’Australie, ni où il jouera la saison prochaine.

Mais il ne se fait plus de souci: "J’ai rebondi. Les gens oublient que je n’ai que 20 ans, que j’ai commencé à 17 ans. Je crois que mon début de carrière est plutôt bon. "

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