Les séropositifs otages de la corruption
Le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme a suspendu son aide à la Zambie, estimant que la corruption affectait le ministère de la Santé.
La décision, figurant mercredi sur son site internet, a été prise lors d’une réunion du Fonds tenue en avril à Genève.
Un rapport du Fonds indique que ses auditeurs n’ont pas pu garantir un bon usage de nouveaux versements car "les autorités nationales n’ont pas réussi pour l’instant à fournir des assurances sur une action adéquate contre la fraude sur des programmes du Fonds mondial".
230 000 bénéficiaires des traitements du Fonds
Ce dernier est le principal donateur au secteur de la santé de Zambie et la suspension de son aide devrait se faire sentir, dans un pays où près de 230 000 personnes bénéficient de traitements contre le sida de sa part.
L’an dernier déjà, les Pays-Bas avaient suspendu une aide de 13 millions d’euros (18 millions de dollars) au secteur de la santé de la Zambie pour cause de corruption présumée.
Un audit avait mis en évidence des éléments de corruption et autres irrégularités mais il n’a pas été suivi de mesures de la part du gouvernement.
L’ancien président Frederick Chiluba a été acquitté l’an dernier par un tribunal zambien bien qu’il ait été condamné pour corruption par la justice britannique.
Le Fonds mondial, un partenariat public-privé basé à Genève, estime avoir sauvé 4,9 millions de vies humaines dans le monde depuis 2005 et doit lever entre 13 et 20 milliards de dollars cette année pour la période 2011-2013.
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