Fuites de pétrole : le gouvernement menace ExxonMobil

Le gouvernement nigérian a menacé de sanctions, mardi, le premier groupe pétrolier mondial, l’américain ExxonMobil, s’il ne gérait pas de manière appropriée les fuites de brut liée à son activité d’exploitation pétrolière dans le pays.

Sur un tanker, près du gisement pétrolier offshore de Bonga, au large de Lagos. © Reuters

Sur un tanker, près du gisement pétrolier offshore de Bonga, au large de Lagos. © Reuters

Publié le 16 juin 2010 Lecture : 1 minute.

Le directeur de l’agence chargée de traiter les fuites de pétrole au sein du ministère nigérian du Pétrole, Idris Musa, a adressé cette mise en garde à l’issue d’une rencontre mardi avec des responsables d’ExxonMobil.

"Nous ne sommes pas satisfaits de la manière dont les fuites sont traitées, c’est pourquoi nous avons attiré leur attention sur le fait que si cet état de choses perdurait, ils n’échapperont pas aux sanctions", a ajouté M. Musa.

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Il n’a toutefois pas précisé la nature d’une éventuelle sanction.

Plus de 2 400 fuites depuis 2006

Le responsable nigérian a précisé, dans ses déclarations à la presse, que son agence avait depuis 2006 répertorié 2 405 fuites provoquées par toutes les grandes compagnies étrangères opérant dans le pays.

Il a souligné que la rencontre avec des responsables d’ExxonMobil avait pour but "d’attirer leur attention pour la dernière fois sur le fait qu’ils doivent mettre fin aux fuites incessantes constatées dans leur zone d’opération".

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"Depuis décembre, nous avons trois fuites que nous pouvons qualifier d’inquiétantes. Certaines ne sont pas importantes, mais leur répétition est devenue un motif de préoccupation pour l’agence", a poursuivi M. Musa.

"ExxonMobil a besoin de faire preuve de plus de prudence s’agissant des fuites", a déclaré de son côté le ministre de l’Environnement John Odey.

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La rencontre avec les responsables d’ExxonMobil a été organisée à la suite d’une fuite de 300 barils de brut signalée dans l’une des plateformes offshore opérée par le groupe dans le sud-est de l’Etat de Akwa Ibom, survenue le 1er mai", a précisé le ministre.

"Nous sommes préoccupés par les opérations d’ExxonMobil, car en eaux profondes, toute fuite est de nature à affecter les plages et peut s’étendre au delà de la zone d’opération du groupe", a expliqué le ministre.

Bien qu’ExxonMobill ait déjà entamé les opérations de nettoyage, le gouvernement nigérian s’est dit insatisfait de la manière dont ces opérations sont menées.

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