Élection présidentielle : une sénatrice face à Paul Kagamé
Alvera Mukabaramba, membre du Parti du progrès de la concorde (PPC), est candidate à l’élection présidentielle rwandaise face au grand favori du scrutin, Paul Kagamé.
La sénatrice Alvera Mukabaramba a été désignée candidate de son parti à l’élection présidentielle du 9 août au Rwanda, rejoignant dans la course trois hommes présentés par leurs formations politiques, dont le président sortant Paul Kagamé, a-t-on appris dimanche 13 juin. Mme Mukabaramba, médecin de formation et ancienne députée, est membre du Parti du progrès et de la concorde (PPC), une petite formation politique créée en 2003. "Le deuxième congrès ordinaire du PPC a désigné la sénatrice Alvera Mukabaramba comme candidate du parti à l’élection présidentielle", indique le parti, dans un communiqué.
Le grand favori du scrutin est l’actuel chef de l’Etat, M. Kagamé, candidat du puissant Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir depuis 1994. Le vice-président du Sénat, Prosper Higiro, portera le drapeau du Parti libéral (PL) tandis que le vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Damascène Ntawukuriryayo a été désigné candidat du Parti social démocrate (PSD). Lors de la première élection présidentielle post-génocide en 2003, le PL et le PSD avaient soutenu le candidat Kagamé. Mme Mukabaramba qui avait été désignée candidate de son parti, s’était finalement retirée de la course et avait appelé à voter pour M. Kagamé.
Appel de la Vierge Marie
Une autre personnalité, l’autodidacte Jean-Népomuscène Nayinzira, candidat malheureux à la dernière présidentielle, a déjà annoncé son intention de se représenter comme candidat indépendant le 9 août. Retraité, Nayinzira fut, après le génocide, ministre de l’Information, puis président de la Commission nationale pour l’unité et la réconciliation. Personnage controversé, il ne cesse d’affirmer que sa candidature répond à un appel de la Vierge Marie.
Une opposante, Victoire Ingabire, qui avait été désignée comme candidate par son parti (non reconnu par les autorités), est placée sous contrôle judiciaire après avoir été inculpée par la justice rwandaise de négation du génocide des Tutsis en 1994 et de complicité de terrorisme.
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