La France veut « construire des partenariats équilibrés » en Afrique
La France souhaite « construire des partenariats équilibrés » qui doivent « être bénéfiques » aux pays africains, a déclaré samedi 6 avril à Nairobi le ministre des Affaires étrangères français Stéphane Séjourné.
Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie française qui a pris ses fonctions en janvier, a entamé samedi au Kenya sa première tournée africaine, qui le mènera ensuite au Rwanda, où il assistera dimanche aux commémorations du 30e anniversaire du génocide des Tutsi, puis en Côte d’Ivoire.
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« La France aura comme vocation à renouveler et construire des partenariats équilibrés, respectueux mutuellement, et au bénéfice de l’ensemble des pays, avec les pays africains, a déclaré Stéphane Séjourné lors d’une conférence de presse à Nairobi avec son homologue kényan Musalia Mudavadi. C’est tout l’enjeu de notre feuille de route : diversifier ces partenariats, les rendre bénéfiques pour les pays dans lesquels nous allons investir. »
« Déséquilibre commercial »
« En Afrique, il n’y a pas que le Sahel, il y a de belles coopérations », a ajouté le ministre, soulignant que « le continent africain est en passe de devenir une puissance culturelle, économique, diplomatique (…) qui comptera dans les équilibres du monde ». Au Kenya, « qui n’est pas un partenaire traditionnel », la France renforce notamment sa présence économique. En dix ans, le nombre d’entreprises françaises implantées dans le pays a presque triplé, passant de 50 à 140.
Interrogé sur le « déséquilibre commercial » de la relation avec la France, Musalia Mudavadi a répondu qu’il s’agissait d’un « travail en cours ». « Le processus visant à remédier au déséquilibre commercial nécessite des programmes cohérents et des efforts conjoints, comme nous le faisons. Le nombre d’entreprises françaises augmente et celles qui sont présentes sont capables d’engager 34 000 Kényans, en emplois directs », a-t-il souligné.
Une taxation internationale climatique
Les deux ministres ont évoqué la coopération en termes d’infrastructures de transports et sportives, mais aussi dans la lutte contre le changement climatique, domaine dans lequel le président kényan William Ruto s’est fait le porte-parole des pays en développement.
Face à l’urgence et la « nécessité d’augmenter de toute urgence le financement climatique mondial (…) y compris [par] des contributions du secteur privé et d’autres sources innovantes », Musalia Mudavadi a appelé « tous les pays à rejoindre le groupe de travail sur la fiscalité internationale », lancés par les deux pays et la Barbade lors de la COP28 en décembre.
Les trois pays avaient alors annoncé vouloir créer une coalition pour regrouper les pays souhaitant créer d’ici deux ans une taxation internationale capable de lever les milliards de dollars pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique.
(Avec AFP)
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