Or : « L’Afrique de l’Ouest ne souffrira pas trop »

L’avenir du cours de l’or, qui a fortement chuté depuis son pic d’octobre 2012, est difficile à prévoir. Nivaash Singh, analyste chez Nedbank Capital, livre son analyse à « Jeune Afrique ».

Nivaash Singh, analyste chez Nedbank Capital. DR

Nivaash Singh, analyste chez Nedbank Capital. DR

ProfilAuteur_LaurentDeSaintPerier

Publié le 19 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Depuis son pic d’octobre 2012, le cours de l’once a chuté, passant d’environ 1 800 à 1 280 dollars [977 euros]. Prédire le prix de l’or est un exercice difficile et deux scénarios, l’un ascendant, l’autre descendant, existent aujourd’hui. D’un côté, la demande indienne est en constante augmentation, tout comme en Chine où la consommation devrait augmenter à mesure que la classe moyenne se développe. En outre, la situation macroéconomique chinoise, avec une croissance plus faible que prévue au deuxième trimestre (7,5 %), crée de l’incertitude, ce qui tendrait également à soutenir un mouvement à la hausse du cours de l’or.

Corrélation à l’économie américaineor infofloat: right;" />

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D’un autre côté, le prix du métal jaune est étroitement corrélé à l’économie américaine et les investisseurs sont particulièrement préoccupés par le fait que les États-Unis réduisent leur politique de rachat d’obligations. Cela devrait en effet impliquer des taux d’intérêt plus élevés et donc un renchérissement du dollar, ce qui pourrait entraîner une baisse du prix de l’or. Les États-Unis sont à court de fonds pour continuer à soutenir leur économie : l’attrait de l’or est donc susceptible de diminuer.

Les producteurs africains dont les coûts de production sont en dessous de 800 dollars l’once ne connaîtront pas de problème. Mais ceux dont les coûts oscillent autour de 1000 dollars l’once seront plus touchés par des marges désormais comprimées et qu’ils doivent tout faire pour contrôler. Les sociétés d’exploration auront du mal à lever des capitaux. Et les banques ne prêteront que si ces entreprises injectent toutes leurs levées de fonds dans le développement de leurs projets. Toutefois, le récent boom minier en Afrique de l’Ouest, en raison de la haute qualité des gisements, ne devrait pas souffrir trop gravement de la baisse des prix.

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