L’opposition ouverte au dialogue, sous conditions

La Coordination de l’opposition démocratique (COD) en Mauritanie a posé, mardi, ses conditions pour entamer un « dialogue sérieux » avec le pouvoir, en réponse à l’offre faite lundi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, a annoncé son dirigeant, Ahmed Ould Daddah.

Ahmed Ould Daddah réclame le respect des accords de Dakar. © AFP

Ahmed Ould Daddah réclame le respect des accords de Dakar. © AFP

Publié le 9 juin 2010 Lecture : 1 minute.

"L’un de nos dirigeants nous a informés de la volonté de dialogue du pouvoir auquel nous avons toujours été favorables, mais nous pensons que le régime doit en faire l’annonce de façon officielle", a affirmé M. Ould Daddah, au sortir d’une réunion mardi des responsables de la COD.

L’opposant Yahya Ould Ahmed Waghf, ancien Premier ministre sous le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et président du parti Adil, avait été reçu lundi par le chef de l’Etat. Il avait ensuite annoncé que Mohamed Ould Adbel Aziz était "prêt au dialogue avec les dirigeants de l’opposition sur tous les problèmes qui se posent".

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M. Ould Daddah a exigé que ce dialogue soit "annoncé dans le cadre des accords de Dakar", signés en juin 2009 pour mettre un terme à la crise politique consécutive au putsch de 2008.

"Le dialogue en vue doit se faire de façon sérieuse et non pour des occasions conjoncturelles", a ajouté M. Ould Daddah, en référence à une table ronde que la Mauritanie entend tenir les 22 et 23 juin avec ses bailleurs de fonds, à Bruxelles.

L’Union Européenne avait souhaité l’application intégrale des accords de Dakar et notamment "un dialogue inclusif entre tous les pôles politiques impliqués".

L’ancien général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui avait renversé le président Ould Cheikh Abdallahi en août 2008, avait été élu à la présidence en juillet 2009, avec plus de 52% des suffrages dès le premier tour du scrutin.

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Il y a quelques mois, le chef de l’Etat avait rejeté l’idée d’un "partage du pouvoir" avec ses opposants, affirmant qu’ils devaient se contenter du "rôle d’opposition démocratique et laisser à la majorité la fonction du gouverner le pays". Ses opposants avaient alors réclamé son départ pur et simple du pouvoir "pour non respect de ses engagements dans le cadre des accords de Dakar".

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