Cuivre : en 2014, la production mondiale va croître de 5% à 6%
Avec la hausse de la production d’un côté et la baisse de la demande chinoise de l’autre, les prix du cuivre risquent de s’orienter à la baisse. Paul Dewison, analyste chez IntierraRMG, détaille les fondamenteaux du cours du métal.
La production de cuivre devrait croître significativement en 2014, en raison du nombre important de projets arrivant bientôt au stade de l’exploitation, notamment en Mongolie (avec la gigantesque mine d’Oyu Tolgoi), au Pérou et dans la Copperbelt (ceinture de cuivre) africaine. Dans cette dernière région, située à cheval sur la frontière entre la Zambie et la RD Congo, la hausse de la production dépendra toutefois de la fourniture en électricité, qui reste encore incertaine, notamment du côté congolais. Mais au niveau mondial, l’année prochaine, on s’attend à une augmentation de 5 % à 6 % des volumes de cuivre sur les marchés, alors qu’habituellement la progression annuelle est de 3 %.
right;" />Faiblesse chinoise
Dans le même temps, la Chine, le plus gros acheteur du marché, montre des signes de faiblesse. Sa consommation de cuivre pourrait ralentir ; ses stocks ont beaucoup augmenté. Et avec la crise économique actuelle, l’Inde et le Brésil ne prendront pas le relais : leurs achats resteront stables.
Par conséquent, sans parler d’effondrement du marché, il y aura un surplus de l’offre par rapport à la demande pendant encore plusieurs mois. Et nous pensons que les cours du cuivre, actuellement à environ 6 750 dollars la tonne – soit 14,7 % de moins qu’au 1er janvier -, resteront orientés à la baisse cette année. Mais cette chute ne devrait pas se poursuivre en dessous de 6 500 dollars la tonne. D’après nos analyses, la baisse enregistrée en 2013 tient déjà compte des anticipations sur la demande et l’offre pour 2014.
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