Un nouveau cargo humanitaire à l’approche de Gaza

Le cargo d’aide Rachel Corrie, affrété par une organisation irlandaise, n’a pas répondu aux messages radio de se dérouter vers Ashdod, dans le sud d’Israël, et se dirige vers la bande de Gaza, a affirmé samedi matin l’armée israélienne.

Le cargo irlandais Rachel Corrie, le 29 octobre 2009. © AFP

Le cargo irlandais Rachel Corrie, le 29 octobre 2009. © AFP

Publié le 5 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

"Nous avons signifié à plusieurs reprises aux responsables du bateau qu’ils devaient aller vers le port d’Ashdod, et qu’il y a un blocus de la bande de Gaza, mais ils ont ignoré nos appels et poursuivent leur route vers Gaza", a déclaré à l’AFP une porte-parole de l’armée.

"Nous ne leur permettrons pas de se rendre à Gaza"

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"Nous allons continuer à les appeler à se détourner mais de toute façon nous ne leur permettrons pas de se rendre à Gaza", a-t-elle averti, sans autre précision.

Les autorités israéliennes ont affirmé à plusieurs reprises qu’elles entendaient interdire l’accès au port de Gaza de ce cargo.

Israël a assuré vendredi n’avoir "aucun désir de confrontation" et a demandé aux organisateurs d’accoster dans le port d’Ashdod, au sud de Tel-Aviv, pour décharger la cargaison.

Les communications radio sont interrompues avec le Rachel Corrie.

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Escorté par trois vedettes

Selon la radio publique israélienne, au moins trois vedettes de la marine israélienne escortaient le cargo dans une zone située entre 30 et 35 milles (55 et 65 km) au large du littoral méditerranéen, dans les eaux internationales.

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La radio a indiqué avoir réussi à contacter un responsable du bateau qui a affirmé: "Nous poursuivons notre route".

Auparavant, le comité d’accueil palestinien qui attendait le navire à Gaza avait indiqué que le cargo avait été intercepté sans violences à environ 35 milles au large de Gaza.

"Plusieurs bateaux israéliens ont entouré le Rachel Corrie dans une zone située entre 30 et 35 milles au large et l’ont empêché d’atteindre Gaza", a précisé un porte-parole du comité d’accueil, Amjad al-Shawa.

"Ils essaient d’emmener le navire peut-être à Ashdod ou ailleurs", a ajouté M. Shawa, qui a eu une conversation téléphonique avec le Rachel Corrie avant que "les communications ne soient complètement coupées".

Transportant 15 personnes, de nationalité irlandaise et malaisienne, ainsi qu’un millier de tonnes d’aide, selon les organisateurs, le Rachel Corrie devait initialement faire partie de la flottille humanitaire internationale arraisonnée lundi.

Lundi avant l’aube, des commandos de marine israéliens avaient lancé, dans les eaux internationales, un raid contre une flottille humanitaire internationale acheminant plusieurs centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d’aide vers Gaza.

De violents affrontements avaient éclaté à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six navires, qui transportait 600 personnes, faisant neuf morts civils de nationalité turque.

L’incident a plongé Israël, condamné de toutes parts, dans une grave crise diplomatique et déclenché la colère de la Turquie.

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