Au Togo, les élections législatives reportées au 29 avril
Projet de nouvelle Constitution, interdiction de manifester : à Lomé, l’opposition dénonce un tour de vis du régime de Faure Essozimna Gnassingbé.
Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, au palais présidentiel de l’Élysée à Paris, le 9 avril 2021. © Ludovic MARIN / AFP
Publié le 10 avril 2024 Lecture : 1 minute.
Le Togo a reprogrammé la tenue des élections législatives au 29 avril, après leur report dans le contexte de l’adoption d’une nouvelle Constitution fin mars, a annoncé la présidence dans un communiqué publié le 9 avril.
Le scrutin devait avoir lieu le 20 avril mais le gouvernement les avait reportées pour mener des consultations sur la nouvelle Constitution, considérée par plusieurs partis d’opposition comme une manœuvre pour maintenir le président Faure Gnassingbé au pouvoir plus longtemps.
Les partis d’opposition n’ont pas réagi dans l’immédiat au sujet de cette nouvelle date. Plus tôt dans la journée du 9 avril, le gouvernement a interdit des manifestations à l’appel de partis d’opposition contre le report de ces élections.
Maintien de l’appel à manifester
Le parti d’opposition Alliance nationale pour le changement (ANC) et d’autres groupes ont réagi à cette interdiction en indiquant que des manifestations auront tout de même lieu ces 12 et 13 avril.
Les manifestations sur la voie publique sont interdites dans le pays depuis 2022, après une attaque dans un marché de Lomé dans laquelle un gendarme avait perdu la vie. Des dirigeants d’opposition ont appelé le gouvernement à revenir sur sa réforme de la Constitution qui permet à l’Assemblée nationale d’élire directement le président « sans débat ».
(Avec AFP)
