La Banque centrale menace la domination de Mpesa

Pour développer les paiements et les transferts mobile, les autorités kényane envisagent d’imposer l’ouverture des plateformes entre opérateurs, nationalement et internationalement. Une réelle menace pour Safaricom dont le système Mpesa totalise plus de 18 millions d’utilisateurs.

L’opérateur télécoms Safaricom contrôle 70% des abonnés mobile kényans. © AFP

L’opérateur télécoms Safaricom contrôle 70% des abonnés mobile kényans. © AFP

Publié le 17 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Parmi plusieurs recommandations dans le cadre de la régulation des systèmes de paiement, la Banque centrale kényane a proposé d’introduire l’interopérabilité des plateformes de paiement mobile au niveau national et international. L’objectif des autorités est d’augmenter le taux d’usage de l’argent mobile. Un forum ad hoc devra déterminer la répartition des frais d’interconnexion et des responsabilités entre les acteurs du marché.

L’opérateur télécoms Safaricom qui contrôle 70% des abonnés mobile kényans et dont la plateforme Mpesa totalise 18 millions d’utilisateurs pourrait perdre un sérieux avantage concurrentiel. Par le passé, la filiale de Vodafone avait ouvertement combattu ce projet, estimant qu’il risquait de tuer l’innovation dans ce domaine.

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Transferts

À l’opposé, l’opérateur Bharti Airtel a annoncé son soutien à cette mesure, jugeant qu’elle facilitera les transferts et les retrait d’argent électronique entre les abonnés, quel que soit leur opérateur. Par le passé, l’opérateur Essar avait émis le souhait d’utiliser la plateforme de Safaricom moyennant le paiement de royalties. Actuellement, les abonnés d’Orange peuvent déjà acheter des crédits téléphoniques en utilisant Mpesa.

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Dans le cadre d’une concertation publique, les Kényans ont jusqu’au 18 octobre pour faire part de leur recommandations sur le site de la Banque centrale.

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