La Minurcat prête à partir

« Toutes les dispositions sont prises » pour maîtriser la situation sécuritaire dans l’est du Tchad après le retrait à la fin de l’année de la mission de paix de l’ONU (Minurcat), a assuré le gouvernement tchadien, redonnant des assurances notamment aux réfugiés.

Des soldats tchadiens dans un camp de réfugiés à la frontière avec le Soudan, le 15 mars 2009. © AFP

Des soldats tchadiens dans un camp de réfugiés à la frontière avec le Soudan, le 15 mars 2009. © AFP

Publié le 30 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

"Toutes les dispositions sont prises pour que nos forces de défense et de sécurité assument leur importante mission avec tact et professionnalisme", a déclaré samedi 29 mai à la radio nationale le porte-parole du gouvernement, Younouss Kedallah, rejetant des inquiétudes exprimées depuis l’annonce du départ de la Minurcat (Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad). Il n’y aura "aucun vide sécuritaire" dans l’est du Tchad au lendemain du retrait. "Nos forces sont aguerries et dotées des moyens adéquats pour faire face à toutes les situations", a assuré M. Kedallah quatre jours après une déclaration similaire du chef de la diplomatie tchadienne.

"La sécurité des réfugiés, des personnes déplacées et des organisations humanitaires sera assurée par le Détachement intégré de sécurité (DIS)", les policiers et gendarmes tchadiens formés par l’ONU pour veiller sur les camps de réfugiés, a-t-il ajouté.

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Retrait progressif

L’est du Tchad abrite des réfugiés venus du Darfour (ouest du Soudan) en guerre civile et de la République centrafricaine, mais également des déplacés tchadiens, d’un total estimé globalement à environ 450 000 personnes. Plusieurs organisations internationales, l’opposition et des rébellions tchadiennes se sont dites inquiètes pour la sécurité des réfugiés après le départ de la Minurcat de cette région où les attaques sont fréquentes.

Le 25 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé le retrait de la Minurcat. Selon le schéma adopté, sa composante militaire (3 300 personnes) sera réduite à 2 200 hommes (1 900 au Tchad, 300 en Centrafrique) d’ici à la mi-juillet. A partir de mi-octobre, les forces restantes et sa composante civile (un millier de personnes) seront progressivement retirées.

L’armée prend la relève

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"La paix et la stabilité sont garanties au Tchad", a martelé M. Kedallah. "Depuis le déploiement de la force mixte Tchad-Soudan (3 000 hommes, 1 500 par pays, NDLR), la frontière entre les deux pays est totalement sécurisée", a-t-il assuré.

Dans son édition de vendredi, le quotidien tchadien Le Progrès avait affirmé que ce déploiement était effectif "depuis mars dernier". Les militaires tchadiens "sont déployés dans six postes (en territoire tchadien): Amdjarass, Adé, Amdjéréma, Bahaï, Kirari et Tissi", a indiqué leur commandant, Bob Bichara, cité par le journal.

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