Togo : six opposants à la nouvelle Constitution libérés à Lomé

Neuf membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro avaient été arrêtés alors qu’ils « sensibilisaient sur l’illégalité de la révision constitutionnelle » souhaitée par le président Faure Essozimna Gnassingbé. Trois d’entre eux avaient déjà été libérés.

La prison de Lomé, au Togo, en avril 2022. © MATTEO FRASCHINI KOFFI / AFP.

La prison de Lomé, au Togo, en avril 2022. © MATTEO FRASCHINI KOFFI / AFP.

Publié le 11 avril 2024 Lecture : 1 minute.

Après cinq jours derrière les barreaux, ils ont finalement été relâchés. Six opposants togolais incarcérés à Lomé depuis le 5 avril pour « troubles à l’ordre public » ont été remis en liberté dans la soirée du 9 avril, ont indiqué le lendemain leurs proches.

Neuf membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK, regroupement de partis d’opposition et de la société civile) avaient été arrêtés alors qu’ils « sensibilisaient les gens dans le marché d’Akodessêwa sur l’illégalité de la révision constitutionnelle« , selon la DMK.

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Trois des personnes incarcérées avaient déjà été relâchées. « Les six [derniers] membres de la DMK ont été libérés [le 9 avril au] soir et sont rentrés chez eux », a confirmé Thomas Kokou N’soukpoe, porte-parole de la DMK.

Pouvoir à vie pour Faure Essozimna Gnassingbé ?

Ce projet de nouvelle Constitution, qui ferait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, agite le pays depuis son adoption par les députés à la fin de mars, l’opposition y voyant un moyen pour le président Faure Essozimna Gnassingbé de se maintenir au pouvoir.

En réponse à ses détracteurs, le chef de l’État togolais a demandé à ce qu’une nouvelle lecture du texte soit menée par l’Assemblée nationale – dont la date n’a pas encore été fixée – et a décidé de repousser les élections législatives et régionales du 20 au 29 avril.

Manifestations interdites

L’opposition et des groupes de la société civile ont appelé à trois journées de manifestations, les 11, 12 et 13 avril, pour protester contre ce qu’ils qualifient de « coup d’État institutionnel », mais ces manifestations ont été interdites par le gouvernement. Le 10 avril, à midi, l’opposition prévoyait de maintenir ces manifestations sur les deux journées du 12 et du 13 avril.

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Les manifestations sur la voie publique sont interdites dans le pays depuis 2022, après une attaque dans un marché de Lomé dans laquelle un gendarme avait perdu la vie.

(avec AFP)

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